titre original : Passenger
Auteure : Alexandra Bracken
trad. de l’anglais par Leslie Damant-Jeandel
478 p.
Milan, 2017
À New York de nos jours, Etta s’apprête à jouer du violon pour un gala au Metropolitan Museum. En coulisses, elle tombe dans un couloir du temps qui la conduit sur un navire dans l’océan Atlantique en 1776. Elle y rencontre Nicholas, qui la suivra à New York en 1776, puis à Londres en 1940 avant Angkor en 1685, Paris en 1880, en passant par les ruines de Palmyre et Damas en 1599. Chaque lieu, chaque époque leur permet de trouver un indice dans leur quête de l’astrolabe, et de se rapprocher un peu plus. Etta comprend peu à peu qu’elle appartient à la grande famille des voyageurs dans le temps, et qu’elle doit affronter le terrible Cyrus Ironwood, qui manipule le temps à différentes époques pour mieux servir ses intérêts.
Tandis qu’ils montaient, s’éloignant des sentiers sinueux qui menaient aux villages voisins, le monde s’offrit à lui sous sa forme la plus pure : silencoeux, ancien, mystérieux.
Mortel.
Cette couverture! Mais cette couverture! Sublime non? et mystérieuse aussi. Bouteille à la mer, bateau en filigrane, ville enfermée… mais que cache tout ça?
Alexandra Bracken, que vous connaissez peut-être déjà pour sa série Les Insoumis, revient avec une nouvelle série fantastique, pleine de promesses. Passenger est un roman envoûtant, riche, elle apporte du renouveau à un thème souvent traité en littérature : le voyage dans le temps. En lisant la quatrième de couverture, je m’attendais à lire un bon roman de science-fiction mais je me suis retrouvée dans une toute autre approche. Dans le monde d’Alexandra Bracken, pas de machine pour voyager dans le temps, pas de scientifiques, pas d’inventions. Seul une poignée d’être humain peut se mouvoir dans le temps et l’espace, car ils font parties de familles portant un gène unique. Les porteurs peuvent entendre un son, qui les amène à des portes-passages. Chaque passage les amène à un seul lieu et une seul époque… et on ne choisit pas le jour d’arrivée (par exemple, si vous empruntez le passage un 22 septembre 1950 vous arriverez dans le passé ou le futur un 22 septembre.)
Etta est une jeune new-yorkaise vivant en 2016. Violoniste de talent elle s’apprête à donner son premier concert. Mais son destin de voyageuse la rattrape brusquement et la plonge dans un monde dont elle ignore tout. Sa mère en lui a jamais révélé son passé, ni leurs origines. Elle va devoir accepter, digérer et apprendre très vite car ce qu’on exige d’elle ne lui laisse pas le temps de faire autrement! Dans sa quête, elle sera aider par Nicholas, voyageur lui aussi. Fils d’esclave au XVIIIe siècle, il est aussi le petit-fils illégitime du Grand Maître des voyageurs. Ce dernier lui fait bien sentir son dédain…
L’univers créé par l’auteure se met en place très rapidement. Les premiers chapitres m’ont d’ailleurs un peu déstabilisé car je n’avais pas de repaires, et je ne savais pas où j’allais. Et d’un coup, tout s’imbrique, trouve une logique. On se retrouve dans un monde dense, un univers construit, réfléchi, intelligent, très approfondi. On ne s’ennuie jamais au cours de la lecture, car les faits s’enchaînent, on suit les bons dans le temps de notre duo, on découvre par les yeux d’Etta ce monde qui au final nous est aussi étrange que pour elle. Etta une jeune femme pleine de surprise. Son caractère et son éducation ont fait d’elle quelqu’un de curieux, de réfléchi et de déterminé. Face à ce qui l’attend, on a l’impression qu’elle pensera à avoir peur plus tard. Il faut dire qu’avoir Nicholas à ses côtés l’aide aussi ! Courageux et mature sont deux adjectifs qui collent pour moi parfaitement à la personnalité de Nick et Etta.
Alexandra Bracken a su renouveler avec originalité le voyage dans le temps. Son univers est riche, bien construit et prenant! Un premier tome réussi.
Le voyage dans le temps n’est pas un thème qui m’attire plus que ça, mais puisque c’est revisité j’essayerai volontiers 🙂
à l’occasion 😉
J’ai eu un gros coup de cœur pour ce premier tome. A tel point que j’ai enchaîné sur la suite en VO qui est tout aussi palpitante !
Quelle bonne nouvelle! Il me reste donc à patienter pour avoir la VF! 🙂 Merci 😉
Il est tentant. Moi j’aime bien le thème de « voyage dans le temps » ! 🙂
Alors il te plaira peut-être 😉
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Cela fait un moment que ce livre me fait de l’oeil sur les rayonnages de la médiathèque, ton article m’a convaincue de le lire je crois !
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