Mon nom est zéro
titre original : Io sono Zero
Auteur : Luigi Ballerini
trad. de l’Italien par Stella Di Folco
297 p.
Éditions Amaterra, 2020 (Granite)
Zéro, 14 ans, vit confiné dans un appartement hypertechnologique. Entrainements physiques intenses, sessions de pratique informatique et conduite de drone à distance rythment ses journées. Son seul contact humain est une voix, Madar. Un jour, une panne désactive tous les systèmes de son Monde…
Zéro ne connait que l’espace exigu et hypertechnologie que constitue son espace de vie depuis 14 ans. Jour après jour, il s’entraîne sur une plateforme informatique. Il a des missions et les accomplit. Sa vie est rythmée à la minute près. Il n’a pas de contact vocal avec d’autres êtres humains à part Madar, qui le guide. Des techniciens viennent pour les repas, le ménage, réparer les ordinateurs, le soigner si besoin mais personne autre que Madar ne lui parle.À coup sûr, Madar est en train de tout remettre en place. Bientôt tout va rentrer dans l’ordre. La lumière se rallumera, les écrans vont se réactiver, le tapis roulant va redémarrer et je pourrai continuer les exercices interrompus subitement. Je ferai aussi en sorte de rattraper le temps perdu, je n’ai vraiment pas envie d’accumuler du retard.
Un jour, le système bugue et une trappe s’ouvre. Un test ? une nouvelle mission ?
Zéro se retrouve dehors. A l’air libre. Il découvre la rue, le froid, le bruit. Mais il est en alerte. Il ne sait pas ce qu’il doit faire, où il doit aller… il n’a aucune consigne.
Stéphanie, pédiatre à l’hôpital, rentre chez elle quand elle découvre Zéro recroquevillé dans la neige. Elle l’emmène jusqu’à l’hôpital pour le soigner. Inconscient, ils n’arrivent pas à savoir ce qui a pu lui arriver car il n’a aucune blessure apparente. Quand un couple arrive et annonce qu’ils recherchent leurs fils soit disant malade. Stéphanie et son mari, neurologue, sentent que quelque chose n’est pas normal dans leur comportement et mentent.
Leurs instincts leur dictent que le jeune garçon est en danger.
Leurs instincts leur dictent que le jeune garçon est en danger.
Une course contre la montre s’engage entre Stéphanie, et son mari, et l’organisation visiblement prêt à tout pour remettre la main sur le jeune homme.
Zéro, lui, est en panique. Il n’arrive pas à comprendre ce monde si différent du sien et pourtant si proche. Car ce qu’il voit, il le connait par des images qu’on lui montrait mais dont on lui disait que c’était « pour de faux » ou que ça avait disparu. Il n’a plus de codes, il n’a plus de repères. Mais de par cette éducation (ce « dressage ») si particulière, il est aussi très intelligent et apte à faire des regroupements et des analyses logiques.
Et c’est bien cette aptitude qui va l’aider à s’adapter, à comprendre, à faire confiance aux bonnes personnes, à réagir…
Et nous, lecteurs, on découvre comment cette organisation secrète a mis en place un projet d’une grande envergure et à quel point (et comment) ils ont endoctriné Zéro…
On rentre très vite dans le vif du sujet et dans le rythme effréné du roman. Tout va vite mais on nous laisse le temps d’appréhender la réalité de Zéro.
Captivant !
En sélection pour le prix #lirejeune47, organisé par la Bibliothèque Départementale du Lot et Garonne.

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