Beatrice

Titre original : Beatrice
Autrice : Lina Bengdsdotter
trad. du suédois par Anna Gibson
374 p.
Librairie générale française, 2023 (Le livre de poche, n°36900)

Karlstad, à l’ouest de la Suède. Beatrice, une fillette de neuf mois a disparu dans la propriété familiale des Palmgren. Tandis que les pistes de la police locale ne semblent mener nulle part, l’inspectrice Charlie Lager est envoyée pour enquêter. Et tout porte à croire que les parents n’ont pas livré tous leurs secrets. Silences, trahisons, zones d’ombre… La détective est confrontée à l’une des affaires les plus tortueuses de sa carrière.
Pourtant, le temps presse. Chaque heure qui passe amenuise les chances de retrouver l’enfant en vie. Le compte à rebours est lancé. Charlie parviendra-t-elle à démêler les fils de la vérité et à surmonter les affres du passé ?

J’avais entendu parler de Lina Bengtsdotter et notamment du premier tome de cette trilogie Annabelle mais je n’avais pas mis cette lecture dans mes priorités (les tentations sont nombreuses il faut bien faire des choix!) et je dois dire que je regrette cette décision maintenant que j’ai lu ce troisième volet! J’ai aimé l’ambiance, le personnage principal et l’intrigue qui se dévoile peu à peu… J’ai, malgré un bon ressenti global, manqué de quelques éléments sur l’historique de l’enquêtrice pour pleinement apprécier la psychologie du personnage.

Nous sommes dans l’Ouest de la Suède et un bébé de neuf mois, Beatrice, a disparu alors qu’elle dormait dans son landau laissé sans surveillance sur la terrasse.

La famille, qui a fait fortune en Russie, est sous le choc. La police locale n’ayant pas assez de moyen, on dépêche des enquêteurs de la ville la plus proche : Charlie Lager (l’héroïne récurrente) et un collègue.
Charlie a un comportement destructeur en dehors de son travail. Mais quand elle est en fonction ce n’est plus la même : carré, intransigeante, elle ne lâche pas. Le cas de cette fillette est plus qu’étrange. Pas de traces de disparitions et surtout au fur et à mesure de l’enquête elle découvre que le père et la mère cumule les mensonges ou du moins dissimule une vérité… mais laquelle?

En parallèle de l’enquête, l’autrice nous propose des parties consacrées à une adolescente, Sara. Cette dernière, suite à la mort de son père, se retrouve placée dans un foyer pour adolescente fragile et présentant des symptômes psychotiques… tout ça parce que sa tante refuse de s’en occuper. On doute dès le départ de l’intérêt de sa présence dans un tel foyer. On découvre la vie au milieu des autres pensionnaires et surtout une amitié qu’elle va lier entre ses murs. On comprend que cet institut n’est pas très loin des lieux de la disparition de Beatrice mais le lien entre les deux (car il en existe forcément un) semble indistinct… L’époque de cette partie n’est pas précisée.

Les éléments se placent, s’emboîtent à un bon rythme. L’ambiance se pose assez rapidement tout comme les traits psychologiques des personnages. Comme souvent dans les thrillers suédois, l’action n’est pas rapide mais suit un rythme réaliste. Les jours passent, les difficultés s’accumulent, le temps d’investigation et de trajet sont compris dans la chronologie.

Si comme je le disais au départ, il m’a semblé qu’il me manquait des éléments pour comprendre le comportement de Charlie, nous finissons par avoir quelques éléments. Je me questionne tout de même sur comment est ce personnage dans les affaires précédentes… une bonne raison pour ajouter les deux premiers dans ma wish list non ?