Roman policier / Thriller

19, River Street de Laure Rollier

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Autrice : Laure Rollier

269 p.

Récamier, 2024 (noir)

résumé

Derrière chaque porte se cache un secret. Oserez-vous pousser celle du 19, River Street ?
« Je sais ce qu’il s’est passé sur La Dernière danse. Joséphine est en vie. Demain, 22 heures. Venez seule. »

Ces simples mots, notés sur un bout de papier, confirment ce que Maddie a toujours su : sa fille est vivante, quelque part.
Douze ans plus tôt, lors d’un séjour en plein océan Pacifique, la petite Joséphine disparaît mystérieusement durant la nuit, son corps ne sera jamais retrouvé. Face à ce deuil insurmontable, la famille implose, et Maddie reste seule dans sa grande demeure, au 19, River Street, à Seattle.
Ce mot laissé devant chez elle représente alors un ultime espoir. Prête à tout pour retrouver son enfant, Maddie sollicite l’aide de Gabriel, un jeune écrivain en quête de tranquillité, à qui elle vient de louer l’étage de sa maison. Mais que sait-elle finalement de lui ? Pourquoi est-il venu s’installer au 19, River Street ? La jeune femme est loin de s’imaginer à quel point leurs existences sont liées…

cequejenaipensé Êtes-vous prêt pour pousser la porte du 19, River Street ?
Pour ma part, oui! Il me tardait de retrouver l’univers de Laure Rollier !!
A cette adresse de Seattle, vit Maddie. Elle y vit et y travaille. Elle y reçoit ses patients, en tant que thérapeute. Seule, elle a une vie rangée et rythmée par ses habitudes. Mais Maddie est aussi une femme brisée. Douze ans auparavant, lors d’un weekend en mer en famille, sa fille Joséphine, âgée de 4 ans, a disparu en mer. Depuis, rongée par la dépression, persuadée que sa petite fille a été enlevée, son mari l’a quittée et refait sa vie. Son fils, Marcus, ne lui adresse plus la parole. Sa seule confidente reste sa sœur aînée.
Une porte sépare le cabinet dans lequel je reçois mes patients du reste de la maison. Je la ferme toujours à clé. Une prudence. Une manie ? Peut-être bien. C’est surtout une façon de cloisonner mon travail et ma vie privée.
Depuis peu, elle n’est plus seule au 19, River Street. Gabriel, un jeune écrivain, lui loue une chambre pour terminer au calme l’écriture de son prochain livre.
— Gabriel, envoie-moi au moins la première moitié. Que je sois sûr d’avoir quelque chose de solide à poser sur la table à New York avant la fin du mois, a-t-il supplié, pas plus tard que la semaine dernière.
— Tu sais bien que je ne montre rien à personne avant d’avoir terminé, Walter. Même pas à toi.
— Gabriel Kessler, as-tu écrit ne serait-ce qu’une seule ligne de ce fameux best-seller que tu me promets ?
J’ai ri.
Mais en réalité, Gabriel n’est pas là seulement pour ça. Son père vient de décéder. A l’occasion de l’ouverture de son testament, il apprend qu’il a été adopté. C’est un un véritable tsunami pour lui. En colère, perdu, il quitte tout – sa compagne, sa vie en Afrique du sud, pour partir sur les traces de ses origines. Son seul indice, une adresse : 19, River Street.
Là, il va faire la connaissance de Maddie. Un jour, elle reçoit un message énigmatique : « Je sais ce qu’il s’est passé, Joséphine est en vie. » Gabriel va découvrir alors l’histoire de Maddie et, touchée, va lui venir en aide, tout en espérant en apprendre lui aussi plus sur son propre passé.
A partir de la réception de ce message, le chemin vers la vérité s’ouvre. Et nous lecteurs sommes pris au piège des mots de l’autrice. On veut savoir ce qu’il est arrivé à Joséphine. On veut savoir qu’elle est le lien entre Maddie et Gabriel.
ON est pris dans leur enquête, dans l’histoire des personnages. Laure Rollier nous donne l’impression d’entrer dans le cercle restreint de leur confidence, de leur récit. On entre en empathie avec les personnages. La détresse de Maddie m’a transpercée le cœur. La douleur d’une mère face à la perte de son enfant. Le besoin de réponse. Déni ? Réalité ? A nous de nous forger notre opinion.
Les gens qui ne lisent pas ne savent pas ce qu’ils perdent.
19, River Street est un roman policier addictif. On enquête, on apprend à connaitre les protagonistes, on s’attache à eux. Et on finit par avoir envie autant qu’eux d’obtenir des réponses.
J’ai apprécié retrouver la plume réaliste et humaine de Laure Rollier. Elle m’a emporté dans son histoire… et j’étais plus que frustrée dès que je devais le laisser de côté… Quelle drôle de coutume de devoir arrêter de lire pour aller bosser non ?
J’ai aimé son écriture mélodieuse, rythmée. Au delà de l’histoire de ses personnages, il y a beaucoup de poésie dans ce qu’elle nous dit.
It's Bookshop Day!
en bref Un nouveau COUP DE CŒUR pour le dernier Laure Rollier : un roman policier réaliste et humain addictif.

2 réflexions sur “19, River Street de Laure Rollier

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