
Les Petites Cartes secrètes
Dessin : Cyrielle
121 p.
Éditions Delcourt, 2018 (Une case en moins)
Au début des années 1990, Tom et sa petite sœur ne supportent pas d’être séparés par le divorce de leurs parents. Ils entament une correspondance secrète espérant pouvoir réunir leur famille.
Cela faisait bien trop longtemps que je n’étais pas venu vous parler de bande dessinée ! Il était temps que je remédie à cela !
Je suis tombée par hasard sur cette BD dans les bacs de ma nouvelle médiathèque et la première de couverture m’a tout de suite intriguée.
On découvre un frère et une sœur qui s’échangent des cartes postales en secret. Le premier vit avec son père et la seconde avec sa mère. Leurs parents se sont séparés et à cause de cette séparation les deux enfants ne peuvent plus se voir. Le père a décidé de refaire sa vie, la mère déprime.
Au milieu de tout ça, on voit deux enfants en souffrance. Ils s’aiment mais n’ont plus le droit de se voir. On ne sait pas pourquoi, on le comprendra à la fin (bien sûr en tant qu’adulte on comprendra sans doute plus vite que les enfants).
Alors avec leur échange épistolaire, ils vont mettre en place un (plusieurs) plan pour que leurs parents se remettent ensemble. Forcément, il y aura des couacs, des moments intenses d’émotions.
J’ai aimé que la bande dessinée mette en avant les « victimes » collatérales de la séparation d’un couple. Et oui, les enfants aussi sont impactés par une séparation et on leur demande rarement ce qu’ils éprouvent, ce qu’ils ressentent. Et quand en plus de tout ces changements imposés, il y a en plus des secrets…
L’autrice, Anaïs Vachez, s’est inspiré des échanges épistolaires que son frère et elle faisaient dans leur jeunesse. D’ailleurs, certains de leurs courriers sont reproduits en fin de BD. Mais si les échanges ont bien existé, l’inspiration s’arrête là (sauf si on prend en compte l’attachement et la complicité de nos héros de papier Tom et Lili.
Les illustrations de Cyrielle retransmettent parfaitement l’innocence et la maladresse de ces enfants, leur tristesse aussi.
