Huit ans se sont écoulés depuis la Bataille du Serpent. Mais dans le nord glacial, dame Nore de la Cour des Crocs a récupéré la Citadelle de l’Aiguille de glace. Là, elle utilise une ancienne relique pour créer des monstres féroces qui répondent au moindre de ses ordres. Son but : renverser le roi Cardan, prendre le pouvoir sur Dolmelfe… et réduire le monde des humains à néant. Wren, la fille de Dame Nore est la seule à pouvoir l’arrêter. Chêne, prince de Terrafae, requiert donc son aide pour empêcher dame Nore d’arriver à ses fins. Mais le passé de Wren et Chêne est celui d’une amitié tourmentée, parsemée de déceptions. Alors que les enjeux les dépassent désormais, peuvent-ils se faire confiance ?
« Ah la la quelle tristesse! J’ai fini la série ! » C’est avec ces mots que je commençais ma chronique du tome 3 l’année dernière! Comme quoi je m’étais mal renseignée vu que l’autrice, Holly Black, a continué d’explorer son univers Fae préféré et ce pour notre plus grand plaisir !
S’il fait partie de l’univers du Peuple de l’air, il s’agit ici d’un nouveau cycle. Je vous conseille d’ailleurs de lire les trois premiers romans pour appréhender l’univers et ce qu’il se joue ici.
Ce roman se passe en effet huit ans plus tard donc il risque de vous manquer des informations.
Les héros principaux ne sont plus Cardan et Jude mais Chêne le petit frère de cette dernière et de Wren, l’héritière de la Cour des Crocs.
Ce tome est assez sombre et pesant. J’ai vraiment apprécié la dynamique des relations entre les personnages même si l’autrice a su créer la surprise régulièrement… et jusqu’à la fin.
Xren a vécu sous la coupe de Dame Nore toute sa vie. Celle-ci, suite à la guerre qui a eu lieu dans le premier cycle, a réussi à accaparer la Citadelle de l’Aiguille de glace. Elle a mis en place un règne de terreur. Sa magie est puissante et elle a crée des monstres grâce à une relique. Elle rêve de soumettre Domelfe.
Wren a été humiliée et torturée toute sa vie. Mais elle est aussi la seule qui peut lui faire tout perdre. Alors Wren s’est cachée. Jusqu’à ce que son chemin recroise celui de Chêne qui a bien grandi.
Son statut de prince en fait un parfait allier pour attendre sa mission mais il semble aussi qu’il a ses propres objectifs. Leur « amitié », si on peut appeler ça ainsi, se construit sur des secrets et de la méfiance.
Un respect mutuel grandit devant nos yeux mais avec toujours ce voile de secrets qui plane sur eux. Chaque action, chaque parole, chaque non-dit peut avoir un double sens… Un véritable labyrinthe d’énigmes!
Wren est une très différente de Jude qui a pris son rôle très à cœur rapidement.
Ici on a une héroïne malgré elle. Elle observe, hésite, ne sait pas quel chemin choisir (quand on lui laisse le choix). Si Jude était très entourée par sa famille, Wren est une solitaire, ce qui peut se comprendre vu qu’on l’a toujours traité comme un objet qu’on manipulait à sa guise. Malgré la maltraitance, elle a gardé une part d’innocence, de candeur.
Chêne a grandi mais il est bien au fait de son pouvoir de manipulation et de séduction dû à son rang. J’ai retrouvé dans sa façon d’être son petit côté espiègle de quand il était enfant. Mais on découvre ici plus son côté Fae. J’espère que dans la suite on aura plus son point de vue sur ce qu’il se passe car il m’a manqué d’avoir son ressenti et ses réflexions pour mieux comprendre ses agissements.
L’intrigue se met en place lentement. L’autrice avait besoin de nous présenter un peu plus en détail ses deux héros mais surtout de nous raconter l’évolution de Domelfe et de son univers durant les huit ans passés. L’ambiance est plus glauque, plus pesante, plus mystérieuse aussi car on a du mal à discerner le chemin que vont prendre nos personnages.
Avec un final très déroutant, il me tarde encore plus de retrouver l’univers avec le prochain tome à paraître : Le Trône du prisonnier qui sort en octobre aux éditions Rageot et j’espère très vite en format Audiolib puisque j’ai pris l’habitude de les écouter !
D’ailleurs, c’est toujours Zina Khakhoulia qui prête sa voix au roman et j’apprécie toujours autant son interprétation. Elle joue sur les tonalités, les énergies, les émotions pour faire vivre les événements au plus près des personnages. Je suis vraiment fan de sa façon de nous lire cette saga !