Roman

L’Enfant qui sema la mort d’Auguste Corteau

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L’Enfant qui sema la mort

Auteur : Auguste Corteau
trad. du grec par Clar Villain

201 p.

Belfond, 2024


résumé
À Chryssodéndri, village enclavé près de la frontière turque, le temps s’est arrêté un matin de septembre. Depuis qu’Antónis, dix-sept ans, est entré dans la salle de classe, a tiré sur ses camarades et son professeur avant de s’immoler par le feu. Douze morts, et cette question : pourquoi ce carnage ?
C’est ce que se demande Fíllipos Séxtos, tenancier de bar athénien et auteur dilettante. Amateur de récits de vie, Fíllipos écoute les gens pour les comprendre. Et le cas du jeune Antónis l’intrigue. Pourquoi un garçon qui veut se suicider fait-il le choix d’entraîner ses amis avec lui ? La vengeance serait-elle le mobile, comme le croit la police ? Pourtant, ce jeune athlète était sans histoires…
De la mère du tueur aux parents de sa petite amie plongée dans le coma, en passant par le fou du village, Fíllipos frappe à chaque porte pour percer le mystère d’Antónis. Saint incompris ou monstre en puissance : qui était cet enfant qui a plongé tant de familles dans les ténèbres ?
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Un drame glaçant au cœur d’un village grec.

Auguste Corteau nous plonge dans un récit sombre et troublant avec L’Enfant qui sema la mort. L’auteur nous propose une plongée profonde dans les méandres de l’âme humaine, à travers un drame qui bouleverse un village grec.

Tout commence par un geste incompréhensible : un adolescent tue froidement ses camarades de classe avant de s’immoler. Le village de Chryssodéndri, jusqu’alors paisible, est plongé dans le chaos. Les questions fusent : pourquoi un tel acte de barbarie ? Quelles sont les raisons qui ont pu pousser ce jeune homme, jusque-là sans histoire, à commettre l’irréparable ?

Auguste Corteau ne se contente pas de nous narrer les faits. Il nous invite à une véritable enquête psychologique. En suivant le regard de Fíllipos, un habitant du village marqué par le drame, nous pénétrons au cœur des secrets et des blessures de cette communauté. À travers les témoignages des proches de la victime, nous découvrons un portrait complexe et nuancé de l’adolescent, loin de l’image du monstre que les médias ont tenté de lui coller.

L’auteur a le don de nous émouvoir sans verser dans le mélodrame. Les descriptions sont précises, les personnages sont attachants et les dialogues sont percutants. Le récit est rythmé par des flashbacks qui nous permettent de mieux comprendre les motivations du jeune tueur, en nous parlant de son passé notamment.

Au-delà du suspense et de l’émotion, ce roman nous invite à une réflexion profonde sur la violence, ses causes et ses conséquences. Auguste Corteau nous montre que derrière chaque acte de barbarie se cache une histoire personnelle, un vécu qui a marqué à jamais l’individu.

en bref

Un roman noir qui sort des sentiers battus.

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