La Fille et le cheval blanc

Auteur : Chun-Liang Yeh
Ill. : Minji Lee-Diebold

n.p.

hongFei, 2015

Une jeune fille, imprudente, promet à son cheval blanc qu’elle l’épousera s’il ramène son père absent. Une belle légende aux origines de la soie en Chine.

 La Fille et le Cheval blanc, de Chun-Liang Yeh, est une réinterprétation d’une ancienne légende chinoise du IVe siècle, qui explore les origines de la soie. Ce conte, à la fois poignant et captivant, plonge le lecteur dans une histoire d’amour, de promesse et de trahison.

Le récit suit une jeune fille orpheline de mère, dont le seul ami est un magnifique cheval blanc offert par son père. Lorsque celui-ci part au combat, la solitude de la jeune femme grandit. Prise par un élan de nostalgie, elle promet d’épouser son cheval si celui-ci lui ramène son père sain et sauf. L’étalon s’exécute, mais à son retour, il découvre que la jeune fille n’a pas l’intention de tenir sa promesse. La trahison du cheval le rend fou de colère, obligeant le père à le tuer pour éviter que sa famille ne devienne la risée du village. Humiliée, la jeune fille insulte la peau du cheval en la piétinant. Mais le cheval aura le dernier mot, dans une conclusion aussi surprenante que sombre.

Ce conte aborde des thèmes universels et profonds tels que l’importance de la parole donnée et la puissance des mots. La conclusion, particulièrement dure, offre une excellente occasion de dialogue avec les jeunes lecteurs sur les conséquences de leurs actes et l’impact de leurs promesses.

Au-delà de la force narrative du texte, le livre se distingue par les illustrations exceptionnelles de Minji Lee-Diebold. L’artiste utilise une technique originale et délicate : l’illustration cousue. Chaque scène prend vie grâce à la broderie, créant des images riches en détails et en texture. Loin des illustrations traditionnelles, cette méthode renforce la dimension unique et artisanale du conte, faisant de ce livre un véritable chef-d’œuvre visuel.