La Plus Haute Branche

Autrice : Hélène De Blois
Illustratrice : Emilie Leduc
Monsieur Ed, 2025

Perchée sur la plus haute branche d’un immense arbre, Elsa observe le monde et imagine l’origine de la Terre, autrefois peuplée de tigres à dents de sabre et de mammouths. Solide malgré ses cicatrices, cet arbre est son refuge et son ami. Elle y admire les animaux et rêve d’y construire une plateforme pour passer la nuit. Mais lorsque son père lui interdit d’y retourner, sa réponse bouleverse Elsa.

 Tout là-haut, au bout du ciel et du souffle, il y a une petite fille rousse qui règne sur son royaume de feuilles.
Son trône, c’est une branche.
Son royaume, un arbre immense, vieux comme le monde.

Elsa grimpe, observe, imagine.
Dans les feuilles bruissantes, elle écoute battre le cœur du monde. Sous ses yeux dansent les écureuils, les fourmis, les oiseaux. Son arbre est son refuge, son confident, son ami. Il connaît les secrets de la terre et ceux du ciel. Ensemble, ils rêvent de la naissance du monde, quand la lune, lasse de solitude, laissait tomber ses larmes pour faire naître la vie.

La plus haute branche d’Hélène de Blois est une ode à l’imagination et à la nature, un chant d’enfance murmuré à l’oreille des grands arbres. On y sent le parfum de la sève, la chaleur du soleil sur l’écorce, la douceur d’un vent d’été qui passe entre les mots.

Mais un jour, le rêve se fissure : l’arbre d’Elsa est menacé.
Alors, l’enfant découvre la peine, le vide, la perte. Pourtant, même abattu, l’arbre continue de vivre, enraciné dans sa mémoire, dans ce lien invisible qui unit pour toujours les êtres et ce qu’ils aiment.

Les illustrations d’Émilie Leduc, d’une tendresse infinie, accompagnent ce passage du merveilleux au réel. Les verts feutrés, les bruns chauds, les oranges lumineux composent un univers ouaté, presque tactile. Les pages respirent la bienveillance, la poésie et le temps qui passe.