Les Piliers de la mer
Auteur : Sylvain Tesson
lu par Thierry Blanc
224 p.
Albin Michel, 2025
4h23
Audiolib, 2025
« Stack désigne en anglais les piliers de la mer, détachés de la côte. Autour du monde, ces sentinelles de roche se dressent par milliers devant les falaises côtières. Je veux me balancer dans les vagues, grimper ces aiguilles au milieu des oiseaux. À l’écart, elles ressemblent aux dandys, aux rebelles humains.Qui êtes-vous, tours de la haute mer ? Le dernier refuge peut-être ?
Tout bouge autour de nous, vous ne reculez pas. »
De l’Aiguille d’Étretat au Totem Pole de Tasmanie, des stacks écossais au cap Horn, une aventure physique et philosophique à l’assaut de la plus périlleuse des questions : la rébellion.
J’ai découvert Les Piliers de la mer de Sylvain Tesson en audio, lu par Thierry Blanc. Et je crois pouvoir le dire sans détour : sans lui, je n’aurais probablement pas été au bout de cette écoute.
Thierry Blanc est envoûtant. Sa voix donne chair aux embruns, aux falaises, au vertige. Il m’a embarquée dans ces ascensions improbables, dans le souffle court, le sel, les oiseaux, l’effort. Grâce à lui, l’aventure prend une dimension presque cinématographique.
Le texte, lui, m’a laissée plus mitigée.
Sylvain Tesson raconte l’escalade de ces « stacks », piliers de roche isolés au large des côtes, de l’Aiguille d’Étretat au cap Horn. L’entreprise est vertigineuse, à la fois physique et symbolique. Ces aiguilles dressées face à la mer deviennent, sous sa plume, des figures de la résistance, de la rébellion, du pas de côté face au monde moderne.
Si j’ai admiré la beauté de certaines images, la richesse des références et le souffle de l’aventure, j’ai aussi parfois ressenti une impression de répétition.
C’était ma première rencontre avec l’écriture de Sylvain Tesson. Je comprends ce qui séduit tant de lecteurs : la langue est travaillée, érudite, incarnée. Pourtant, je suis restée à distance. Peut-être parce que le propos m’a semblé plus démonstratif qu’émouvant, plus conceptuel que sensible.
Les Piliers de la mer reste une expérience intéressante, portée par une narration audio remarquable, mais qui ne m’a pas totalement convaincue. Un livre que j’ai davantage écouté pour l’ambiance que pour l’adhésion, et qui me laisse aujourd’hui curieuse… sans être conquise.
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