Bande dessinée

Les Moments doux de Vincent Henry, Valeria Guffanti, Virginie Grimaldi

couv71520847Les Moments doux

Scénariste : Vincent Henry
Illustratrice : Valeria Guffanti
D’après le roman Et que ne durent que les moments doux de Virginie Grimaldi
144 p.
La Boîte à Bulles, 2023

résuméÇa y est, le frigo de Thomas est rempli, le dernier carton déballé… C’est officiel : Elise est devenue une « mère à la retraite », son fils étant désormais installé à la capitale, et sa fille en Angleterre depuis quelques années. Elle rentre chez elle, à Bordeaux, les bras légers mais le cœur enserré du poids des souvenirs. Que faire de sa vie quand celle-ci a été exclusivement consacrée à ses enfants ?
Lili n’est enceinte que depuis sept mois lorsque son accouchement est déclenché. À peine son conjoint a-t-il le temps de la rejoindre qu’une petite humaine toute fragile pointe le bout de son nez. Lili doit donc apprendre le magnifique métier de mère sans certitudes sur l’avenir de son enfant. Dans la maternité, elle croise d’autres parents, d’autres souffrances, d’autres espoirs et découvre qu’avoir un enfant est parfois une aventure bien plus périlleuse qu’on ne le pense…
Récits croisés d’une jeune maman en devenir et d’une autre fraichement « mise à la retraite », Les Moments doux évoque tous ces instants forts qui font une existence. Au rythme des mutations vécues par ces deux femmes se dessine, avec espièglerie et tendresse, la fresque d’une vie heureuse par-delà les soubresauts de l’existence.

cequejenaipensé J’avais adoré le roman de Virginie Grimaldi, j’étais donc naturellement curieuse de découvrir son adaptation en BD. Et j’ai retrouvé la douceur de cette histoire.

C’est l’histoire d’Elise. Après avoir vécu des années seule avec ses enfants, son fils quitte le nid. Du jour au lendemain, il faut qu’elle apprenne à vivre seule. A vivre pour elle. Pas évident !
On se dit toujours : ça va être la liberté! On aura le temps de faire ce qu’on veut et quand on veut. Mais pour Elise c’est plutôt un gros vide qu’elle ressent. Elle l’occupe en faisant du ménage mais ça a toujours une fin. Il y a le boulot aussi mais pfff… Heureusement, une collègue va la bouger à se bouger! Elle va lui ouvrir les yeux sur ses possibilités. Faire des activités, se faire des amis. Et se trouver un nouveau rôle… Elise va découvrir une nouvelle façon de se rendre utile. Une action qui l’a ramènera dans son passé.

Elise, ou Lili, quand elle était plus jeune. Elle a accouché prématurément. Sa fille a passé ses premières semaines dans une couveuse, aux soins intensifs. Lili pendant ce temps-là,  a arrêté de respirer. Suspendue au souffle de sa fille. On l’accompagne dans ces moments difficiles. Elle va vivre au rythme des soins, des espoirs. Accompagnée de son mari qui fait tout son possible pour lui rendre ce temps le plus facile possible. Mais les tensions naissent forcément entre eux. La fatigue. La peur. La colère.
On va donc suivre à deux époques de sa vie. Quand elle apprend à être une mère. Quand elle apprend à être une mère à distance. Ou plutôt quand elle apprend à se redécouvrir.

La bande dessinée rend honneur aux mots de Virginie Grimaldi. A la force de cette histoire. A sa tendresse. J’ai aimé retrouver les personnages, revivre l’histoire d’Elise.

Dans cette histoire, on aborde le thème de la maternité et de la prématurité mais le texte met aussi avant l’importance des câlineurs bénévoles.

Les illustrations aux couleurs douces de Valeria Guffanti ajoutent à la douceur du récit mais aussi à la vivacité d’Elise.
Une adaptation réussie !

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