Léon revient sur son île 20 ans après le drame. A l’occasion de l’inauguration d’un monument en hommage aux victimes. Quel drame ? On ne sait pas. Pas encore. On va le découvrir.

On alterne alors entre les passages de son retour sur l’île et les passages où tout a basculé.
Vingt ans plutôt, il attend avec son meilleur ami, Joachim et sa sœur Romane, le bateau qui les accompagnent chaque jour vers le continent pour aller au collège. Nina, Priscille, Alex et Eliott vont les rejoindre. Comme chaque jour. Les affinités entre les uns et les autres se dessinent. Un matin comme les autres où les jeunes ados ne soupçonnent pas ce qu’ils les attend.

Et d’un coup, le monde change. Ce que les gens nommeront plus tard les Émergences. Une vague énorme déferle sur eux. Blessés, abasourdis, les ados vont aller chercher des survivants tout en essayant de rester vivant. Et ce n’est pas facile dans cet enfer.

On est ici dans une histoire intense. Forte. Je vous l’ai dit plus haut j’ai eu les larmes aux yeux une bonne partie de ma lecture. Entre ce qu’il se passe dans le texte et ce qu’on nous propose en images, il y a une véritable ambiance qui se crée. Angoisse, peur, questionnement. Même si on a des éléments de réponses que nous dévoile petit à petit le Léon adulte, on est aussi plongé dans une part d’ignorance comme les jeunes protagonistes. On est sonné par ce qu’ils doivent affronter. Cet inattendu. Cette violence. Cette terreur. Cette souffrance inimaginable à leur âge alors qu’ils vivaient dans l’insouciance de leur âge quelques minutes plus tôt.

Léon est désormais une adulte. Mais un adulte écorché, traumatisé. Il culpabilise. Fait des cauchemars. Il lui manque tant de réponses pour se pardonner, pour pardonner, accepter.