Il n’est jamais trop tard
titre original : Meet Me at the Museum
Autrice : Anne Youngson
trad. de l’anglais par Perrine Chambon
256 p.
Denoël, 2019
Rien de tel qu’un parfait inconnu pour se révéler à soi-même. Lorsque Tina Hopgood écrit une lettre depuis sa ferme anglaise à un homme qu’elle n’a jamais rencontré, elle ne s’attend pas à recevoir de réponse. Et quand Anders Larsen, conservateur solitaire d’un musée de Copenhague, lui renvoie une missive, il n’ose pas espérer poursuivre les échanges. Ils ne le savent pas encore, mais ils sont tous deux en quête de quelque chose.Anders a perdu sa femme, ses espoirs et ses rêves d’avenir. Tina se sent coincée dans son mariage. Leur correspondance s’épanouit au fur et à mesure qu’ils s’apprivoisent au travers de leurs histoires personnelles : des joies, des angoisses, toutes sortes de découvertes. Quand les lettres de Tina cessent soudainement, Anders est plongé dans le désespoir. Leur amitié inattendue peut-elle survivre ? Un premier roman plein de grâce et de fantaisie.
Extrait de l’avant-propos des Hommes des tourbières, de P. V. Glob (traduit du danois par Éric Eydoux, Fayard, 1966) : le professeur Glob répond à un groupe d’écolières qui l’ont contacté au sujet de récentes découvertes archéologiques. Son ouvrage Les Hommes des tourbières leur est dédié.
Chères jeunes filles,
À mon retour des déserts et oasis d’Arabie, j’ai trouvé vos lettres enthousiastes sur ma table. Vous m’avez donné envie, pour vous et pour beaucoup d’autres qui s’intéressent à nos ancêtres, d’en raconter un peu plus sur ces étonnantes découvertes des tourbières danoises. C’est pour cette raison que j’ai écrit la longue lettre qui suit. Elle vous est destinée, ainsi qu’à ma fille Elsebeth qui a votre âge, et à tous ceux qui, comme vous, ont le désir d’en savoir davantage sur l’Antiquité que ce qu’on peut trouver dans les courts rapports et études scientifiques qui en traitent.
Mais mon temps est toujours limité et c’est la raison pour laquelle j’ai été si long à terminer cette lettre. La voici enfin. Entre-temps, vous aurez grandi et peut-être serez-vous mieux à même de comprendre ce que j’ai écrit sur ces hommes des tourbières vieux de deux mille ans.
Bien à vous,
P. V. Glob (professeur)
13 août 1964
J’aime beaucoup les romans épistolaires. On a l’impression d’être proche avec les personnages, d’être proche d’eux en lisant leurs lettres intimes, sans la barrière de la description ou de l’empathie du narrateur. On entre dans l’intimité des personnages, comme si on était l’intrus (d’ailleurs on l’est un peu puisqu’on n’est pas censé lire le courrier d’autrui!!!). Chère Mrs Hopgood,
Je me permets de répondre à votre lettre adressée au professeur Glob. Le professeur est décédé en 1985. S’il était en vie aujourd’hui, il serait âgé de cent quatre ans, ce qui n’est pas impossible mais peu probable.
Une fois la cuisine rangée et nettoyée, nous sommes sortis nous asseoir dans le pavillon d’été qui se trouve dans mon jardin et elle m’a dit ce qu’elle était venue m’annoncer. Il faisait nuit et, comme il n’y a pas de lumières extérieures, je la distinguais à peine ; il en était de même pour elle et je crois que c’était mieux ainsi. Vous m’avez dit, dans votre première lettre (la première que vous m’avez adressée à moi et non celle envoyée au professeur Glob), que vous écriviez pour vous et qu’il n’était pas nécessaire que je continue à lire. Je vais faire pareil maintenant. Je vais écrire l’histoire que m’a racontée Karin pour m’aider à savoir ce que je ressens à ce sujet.
Vraiment une très belle lecture, avec des personnages touchant à la fois pour leur parcours mais surtout pour cette amitié un peu particulière qui se tisse devant nos yeux.
Je partage ton avis sur ce très beau roman 🙂
Pingback: C’est lundi, que lisez-vous? #407# |