
Dee, lycéenne, se réveille dans cet enfer, accusée d’un crime qu’elle n’a pas commis.
Des millions de personnes vont-elles assister à son #massacre ?

Cinquante millions de personnes sont sur le point de me regarder mourir.
Depuis des mois, une émission de téléréalité bat tous les record d’audience. Il s’agat d’Alcatraz 2.0. Un riche homme d’affaire américain surnommé le Postman a décidé de réhabiliter le tristement célèbre pénitencier d’Alcatraz. Equipé de caméra fonctionnant non stop, il retransmet dans le moindre détail le quotidien de criminels attendant la peine de mort. Celle-ci est donnée par une armée de tueurs (surnommé les Maliaques, mix de mal et de manique… ça donne le ton!) triés sur le volet par le Postman lui-même avec comme critères de sélections leur sadisme. Ils ont tous des pseudonymes reflétant leur spécificité (le Prince Tranchant, Molly la déchiqueteuse ou encore Hannah Vorace… Leurs exécutions sont suivis par des millions de personnes. Les américains sont avides de cette émission que l’on peut suivre abondamment sur plusieurs chaînes et commenter à tout va sur les réseaux sociaux.
Elle prit une profonde inspiration et chassa le doute de son esprit. Le doute provoque l’hésitation. Si elle hésitait, elle mourrait.
C’est dans cet enfer que se réveille notre jeune héroïne Dee. Mais Dee n’est pas une meurtrière. Elle vient d’être accusée à tort du meurtre de sa demi-soeur. Et à peine arrivée sur l’île, elle doit faire face à un de ces Maliaques! Ce n’est pas du tout comme ça que fonctionne ce « jeu » habituellement. Les règles permettent au nouveau prisonnier de connaître le lieu avant d’être mis face à son exécuteur officiel. Ce face à face va mal se passer… enfin pour le maliaque car il n’en sortira pas indemne contrairement à Dee. Elle va alors évoluer dans ce nouvel environnement avec pour seul repère ce que lui en disait sa demi-soeur qui était fan. Dee, elle, n’a vu que quelques passages sous la contrainte. Elle va faire la connaissance de ces co-détenus, apprendre à se méfier de tous, apprendre à survivre, et à faire semblant face aux objectifs des caméras.
Ding-dong ! Ding-dong !
La notification de l’appli Postman : comme dans le film « Le facteur sonne toujours deux fois », elle retentissait à deux reprises. À ce moment-là, des millions de téléphones portables et de tablettes à travers le pays alertaient les utilisateurs qu’un meurtre était sur le point d’être diffusé en direct.
Cette lecture a eu un effet particulièrement addictif pour moi. Le rythme y est particulièrement rapide, la tension tendue. On est un peu comme le personnage principal : on découvre ce nouvel environnement dont nous n’avons pas les codes ni les références. On appréhende vite pour sa vie, on tremble à ses côtés. L’ambiance est assez glauque et morbide (âme sensible il faudra peut-être vous abstenir). On sent assez vite qu’il y a un enjeu bien plus grand que cette mascarade de télé-réalité.
L’autrice, Gretchen McNeil, dénonce avec beaucoup de justesse le voyeurisme des réseaux sociaux, le côté malsain de l’être humain. Elle dénonce les dérives de ces émissions racoleuses. L’intrigue et le message font froid dans le dos.
J’ai été prise dans le récit que j’ai eu du mal à lâcher avant l’ultime rebondissement! Évidemment je vous le conseille !
Terrible, plausible (malheureusement), entrainant et stressant!
J’ai tellement envie de le lire. Le sujet est tellement original !
Il l’est! et bine traité en plus !
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