
Encore une lecture pour moi dans la collection « Rester vivant » des éditions Le Muscadier, une collection à visée écologique, sociale et éthique.
Le héros Gaspard est un jeune garçon appliqué, sérieux, très méticuleux, organisé. Peut-être un peu trop tout ça surtout pour son âge. Mais il s’en fait un devoir ! Il doit assurer à l’école et surtout chez lui! Ses parents sont tout son contraire : loufoques, tête en l’air, souple (dans tous les sens du terme), extravagants ! Alors Gaspard doit gérer sa petite sœur (ses parents sont capables de l’oublier à la crèche!) mais il doit aussi s’occuper de Paracétamolle, le singe de la maison. Bref, une famille loin d’être comme les autres, ou en tout cas loin d’être dans les « normes » d’une famille conventionnelle (si ça existe!). Mais lui qui aime être discret, ne pas faire de vague, être le premier… dérape un jour. Sans le faire exprès, il fait pleurer une de ses camarades : Nina. Pourquoi ? Comment? Ce n’est pas forcément le plus grave pour lui. Mais il ne veut plus la voir pleurer, alors il va réfléchir à la façon de lui redonner le sourire.
Au fil des pages, on découvre un personnage touchant, attendrissant, bien trop mûr pour son âge. Il fait tout pour être la personne responsable du foyer. Et d’ailleurs que ce soit à la crèche ou à l’école, les adultes sont assez souples avec lui quand il est en retard (ce qui est extrêmement rare) ou quand il doit filer chez lui de façon inopinée. « Avec une famille comme la tienne ». C’est une phrase qu’il entend souvent.
Cette famille, nous lecteur, on va la découvrir petit à petit, comprendre sa particularité, son originalité, découvrir sa façon de fonctionner étonnante. On va aussi apprendre à comprendre Gaspard, et son envie/désir de normalité.
Les romans que j’ai pu lire dans cette collection sont habituellement pour un public ados à partir de 13-14 ans. Ce roman-ci peut être lu sans problème à partir de 9-10 ans.
Un court roman fantaisiste qui aborde l’amour, la famille, l’originalité et le droit d’être différent.