La Guerre de Catherine
Autrice : Julia Billet
Illustratrice : Claire Fauvel
160 p.
Rue de Sèvres, 2017

Adaptée du roman éponyme de Julia Billet, Claire Fauvel partage avec cette adaptation graphique ce portrait d’une jeune fille juive obligée de fuir et de prendre une autre identité durant l’occupation pendant la Seconde Guerre mondiale.
Une bande dessinée, et un roman, inspirée de faits réels : la réalité de nombreux enfants juifs ayant été forcé à vivre cacher durant cette période mais aussi parce que le personnage de Catherine est inspiré de Tamo Cohen, la mère de Julia Billet. Nombre de personnages croisés dans ces pages ont eux aussi réellement existé. En fin d’ouvrage, nous retrouvons une partie avec des documents d’époque (notamment des photographies) ainsi que quelques mots sur la partir véridique du récit.
Il s’agit donc ici de l’histoire de la jeune Rachel (rebaptisée Catherine), séparée de ses parents et qui trouve refuge dans une école/orphelinat : la Maison de Sèvres. Cette pension est une sorte de bulle où les enfants s’épanouissent à leur rythme, peu importe leurs origines, et où la guerre ne semble pas les atteindre… Mais ce n’est qu’une sensation… La menace nazi plane et finit par les rattraper.
Les enfants juifs doivent fuir au plus vite. Catherine, avec la petite Alice, se retrouvent sur les routes, sont confiés à une nouvelle famille. Nouveau refuge, nouveau quotidien,… mais tout reste fragile. Le même schéma semble se répéter sans cesse… jusqu’à la libération.
La jeune Catherine grandit, arrive à s’épanouir, malgré l’ambiance, grâce à la bienveillance des différentes personnes qui l’accueilleront et qu’elle rencontrera. Mais aussi grâce à sa passion : la photographie. Toujours un appareil en main. Elle capture des moments de vie. Des clichés qui témoigneront plus tard des nombreuses épreuves qu’elle a traversé. U moyen d’expression. Un devoir de mémoire.
Ce personnage est jeune, certes, mais reste déterminée, combative et positive et elle ait preuve d’une très grande maturité.
Son but sera de revenir par tous les moyens dans la pension qui l’a si bien accueilli aux premiers jours de la guerre, à retrouver les siens quand ce cauchemar prendra fin. Catherine est très attachante.
Une bande dessinée témoignage à lire !