Le Siffleur de nuit
titre original : The Night Whistler
Auteur : Greg Woodland
trad. de l’anglais (Etats-Unis) par Anne-Laure Tissut
398 p.
Belfond, 2022 (Noir)
Ex-super flic de Sydney, Mick Goodenough se retrouve désormais à dresser des P.-V. dans la morne bourgade de Moorabool, en plein bush australien. Mais un jour, l’inspecteur déchu voit ses sens alertés par une série de faits étranges : des animaux qui disparaissent et qu’on retrouve mutilés sauvagement. Des bêtes toujours plus grosses, des sévices toujours plus sophistiqués.
Fraîchement arrivé à Moorabool également, Hal, douze ans, s’inquiète des coups de fil mystérieux que sa mère reçoit le soir. Une voix qui siffle les premières notes d’un tube d’Elvis, avant de raccrocher.
Si la police locale tourne ces appels nocturnes en dérision, Goodenough, lui, prend l’affaire très au sérieux. Avec le jeune Hal, il va se lancer sur les traces d’un danger qui les dépasse et rouvrir les plaies d’un drame non élucidé vieux de vingt ans.
Nous voici en Australie en 1966. Un flic, Mick Goodenough, a du mal à faire sa place dans sa nouvelle équipe. Il arrive de Sydney où après une sombre affaire (assez énigmatique) l’a fait rétrograder et muter. Il est à l’épreuve. Et se retrouve dans une équipe où le maître mot semble d’être d’en faire le moins possible… Ce qui n’est pas vraiment l’état d’esprit de Mick. Moorabool, dans le sud-est du Victoria, semble une ville assez calme. Mais bien évidemment ça ne va pas être le cas bien longtemps.Il y avait aussi de bonnes choses sur cette terre. Des choses simples et honnêtes, comme les chiens. Ils vous aimaient et ils vous le faisaient savoir. Pourquoi les gens étaient si compliqués et cachaient des pensées hideuses derrière leurs sourires polis ? Il ne voulait même pas y penser, en cet après-midi si radieux, si chaud, de la fin de l’été.
Quelqu’un, un homme, respirait profondément. Puis il se mit à siffler. Une chanson d’Elvis, « Are You Lonesome Tonight ».
La caravane était recouverte d’une peinture jaune et brune qui s’écaillait et, au-dessus de la porte, un panneau défraîchi indiquait Highway Palace. Le palace était en ruine, ses fenêtres ovales fêlées ou cassées, luisantes comme des dents ébréchées, laissaient apparaître derrière elles des lambeaux de rideaux en dentelle. Rien de grandiose ni d’imposant dans ce lieu, autrefois pas plus qu’aujourd’hui sans doute. Pourtant, derrière les rideaux, un mystère semblait se tapir dans la poussière.
Ambiance, personnages charismatiques et frissons au rendez-vous ! Premier roman et il me tarde déjà de retrouver sa plume !