Roman

Les Dieux voyagent toujours incognito de Laurent Gounelle

couv18524735Les Dieux voyagent toujours incognito

Auteur : Laurent Gounelle

475 p.
Pocket, 2012


résumé Imaginez. Un homme vous sauve la vie, en échange de votre engagement de faire tout ce qu’il vous demande… pour votre bien. Le dos au mur, vous acceptez et vous vous retrouvez embarqué dans une incroyable situation où tout semble vous échapper. Vous n’êtes plus le maître de votre vie et pourtant… à bien des égards, elle est plus excitante qu auparavant !
Mais peu à peu, le doute s installe en vous : quelles sont les intentions réelles de cet homme qui s’est immiscé dans votre existence ? Qui est-il vraiment ? Et qui sont ces personnages énigmatiques dans son entourage ? Les découvertes que vous faites n’ont rien pour vous rassurer.
cequejenaipensé Un roman de plus sorti de ma PAL grâce au challenge Un mot des titres! Et celui-ci y dormait depuis presque dix ans. Il m’avait été offert par une blogueuse à l’époque (Si tu passes par là!! tu vois j’ai fini par le lire!!) et c’était un de ses romans préférés. Je ne sais plus pourquoi je ne l’avais pas lu quand elle me l’avait offert mais je suis heureuse de l’avoir enfin fait! Et en plus, c’est mon premier Laurent Gounelle !
C’est un roman bien étrange. Un roman que l’on pourrait classer dans les livres de développement personnel, un peu comme les romans de Raphaëlle Giordano. Vous savez ces romans où il y a une histoire et des personnages mais où il y a aussi toute une partie de réflexion sur la conscience de soi, sur la remise en question. Car c’est bien ce dont il s’agit ici.
Un homme, Alan, vient d’être quitté par la femme qu’il aime alors qu’il venait tout juste de s’installer en France pour elle. On ajoute à ça un métier peu gratifiant, où on le presse chaque jour un peu plus d’atteindre des objectifs, de faire du chiffre au détriment de l’humain et de la relation sociale (je suis sûre que ce point là en particulier parlera à beaucoup d’entre nous). Alan est broyé par tout ça, déprimé. Et il se trouve, dans les premières pages du roman, au dernier étage de la Tour Eiffel prêt à se jeter dans le vide.
C’est pile à ce moment là qu’un homme apparaît. Il va passer un pacte avec lui : Alan doit accepter de faire tout ce qu’il lui demandera et en échange l’homme lui sauvera la vie.
Quitte à tout perdre et à être coupé dans son élan, Alan se dit après tout pourquoi pas.
Une situation improbable, insolite… et qui risque de lui échapper.
Car cet homme va lui donner des exercices assez farfelus à réaliser. Des exercices qui vont avoir pour but de « l’améliorer », de lui faire prendre conscience de ce dont il est capable.
Il va falloir que tu acceptes de ne pas forcément correspondre à ce qu’attendent les gens, ne pas toujours te conformer à leurs critères, leurs valeurs, mais oser afficher ta différence, parfois même quand elle dérange. Bref, lâcher prise sur l’image que tu souhaites donner aux autres, et apprendre à ne pas trop te soucier de ce qu’ils pensent de toi.
Lorsque tu assumeras pleinement tes différences, alors tu pourras te pencher sur celles des autres et, si nécessaire, t’y adapter.
Si dans un premier, il se questionne sur le bien fondé de ces apprentissages, le lecteur comprend assez vite la mécanique des propositions, ainsi que le résultat psychologique voulu.
Mais parfois les consignes vont se révéler dangereuses et difficiles à mettre en place. Alors Alan se remet en question mais remet aussi en question cette relation. Lui est-elle bénéfique ? Qui est vraiment cet homme ? Un gourou ? Mais quel gourou ne demande rien en échange ?
Si le Alan du début aurait accepté et fait les choses sans broncher, toujours sur un mode proche du « pourquoi pas », on voit petit à petit l’impact des mots de ce thérapeute pas comme les autres. Alan se questionne, questionne, analyse et va chercher à comprendre qui il est.
La vie est longue et ennuyeuse quand on ne la vit pas comme on voudrait.
Nous avons ici une narration plutôt descriptive la majorité du temps. On assiste à la vie d’Alan. Parfois il nous partage ses réflexions. Tout en étant placé volontairement en spectateur au récit, nous finissons par s’interroger soi-même, sur ce qu’on ferait dans sa situation. Si les exercices mis en pratique pourraient nous servir à nous aussi dans notre quotidien.
Avec Alan, Laurent Gounelle décrit le mal-être d’un homme auquel nous pouvons tous nous identifier. Un homme qui s’est réalisé dans un monde où l’apparence est reine, où on n’ose rien de peur d’être remarqué, de sortir du lot. Il faut rentrer dans un moule, ne pas faire de vague. Alan cherche à plaire au plus grand nombre. Il est le reflet d’une société. Et plus de dix ans après sa sortie, force est de constater que la thématique est encore plus d’actualité.
Si tu veux rester jeune toute ta vie, continue d’évoluer, d’apprendre, de découvrir, et ne t’enferme pas dans des habitudes qui sclérosent l’esprit, ni dans le confort engourdissant de ce que tu sais déjà faire.

12992811_10209213650040435_505270499_n Un roman/récit de vie qui appelle la remise en question, une réflexion sur soi même. Très agréable à lire.

Lu dans le cadre du challenge Un mot des titres

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