Harceler n’est pas jouer
Autrice : Dekphine Pessin
88 p.
Éditions Alice, 2021 (Deuzio)


Léonie est en CM1. A l’école ça se passe bien, elle a des copies, des copains. Tout est normal. Jusqu’à l’invitation par Estelle, une de ses camarades pour fêter son anniversaire. Léonie est très heureuse d’y aller. Et d’ailleurs, tout le monde s’amuse bien. Mais Léonie va gagner la chasse au trésor. Et la « princesse » du jour est vexée.
Dès le lendemain, les premières moqueries vont commencer. Léonie est triste mais ne sait pas comment réagir, répondre à ça. Ses amies lui disent que ce n’est rien. Mais ce n’est qu’un début. Estelle va passer à une étapes plus insidieuses et d’autres élèves vont la suivre.
C’est du harcèlement. Il n’y a pas de petites blagues. Et un jeu qui fait du mal n’est pas un jeu.
Léonie se sent de plus en plus seule, isolée. Elle n’a pas les armes pour répondre, pour faire cesser tout ça. D’ailleurs, elle ne met pas de mots sur ce qu’elle vit. Elle ne comprend juste pas ce qu’elle a pu faire pour qu’Estelle la déteste autant.
Alors que son corps va aller jusqu’à se rendre malade, ses amis vont finir par parler, le dialogue va s’ouvrir en classe, avec la maîtresse, entre les élèves, avec une intervenante extérieure. Léonie va aussi arriver à en parler à ses parents.
J’ai fait semblant de ne rien avoir entendu. J’ai continué tout droit jusqu’au banc sous le préau et je m’y suis installée. Mes oreilles bourdonnaient du rire des autres.
Bientôt, ce banc et moi, on allait être inséparables.
Delphine Pessin a su allier la narration fictionnelle avec un fléau de la société contemporaine, le harcèlement scolaire, sans entrer dans la leçon de moral pur et dur. Elle invite au dialogue, à la compréhension d’une situation vécue, et surtout à la façon dont on peut changer les choses sans violence supplémentaire.
J’étais grande maintenant, et j’étais sûre d’une chose : la vie, c’est pas un conte de fées !
En sélection pour le prix #lirejeune47, organisé par la Bibliothèque Départementale du Lot et Garonne.
