Le Désert des couleurs
Autrice : Aurélie Wellenstein
349 p.
Pocket, 2023


Avant, la Terre était peuplée d’animaux. Les hommes les ont massacrés pour récupérer les pierres précieuses qui étaient cachées dans leurs entrailles et leurs dépouilles se sont métamorphosées en sable, créant le désert des couleurs. (…)
Ils étaient avides. Du moins certains d’entre eux. Ils ont cru que la désertification ne les toucherait pas, ou alors pas eux directement. Ils se moquaient de l’avenir de leurs enfants. Et quand le désert a recouvert leurs villes, c’était trop tard. Ils ne pouvaient plus rien acheter avec leurs pierres précieuses, au beau milieu du néant.
Régulièrement, un homme surgit du désert de sable qui les entoure, un désert dangereux et qui semble sans fin. Cet homme est le marchand de sable. Il vient féconder une femme qui donnera à peine un mois plus tard naissance à une drôle de créature. Une créature qui grandira rapidement. En quelques mois, il ressemble un enfant. En l’espace de trois ans, à un adulte. L’apprentissage se fait aussi rapidement. Cet créature magique se nomme Kabalraï, et sa venue au monde a une raison bien précise. Quand il arrive à une certaine maturité, une cérémonie lui désigne un compagnon. Tous deux seront en charge d’affronter et de traverser le désert pour trouver d’autres survivants. Ce comparse sera Irae, sa demi-sœur. Une sœur qu’il rêve de mieux connaître. Une sœur détestait par sa mère, et la haine est réciproque.
Dans ce désert où ils vont s’enfoncer, les souvenirs d’Irae vont disparaître de son être pour se transformer en grain de sable. Kabalraï aura la charge de les récupérer et de les lui restituer pour ne pas qu’elle perde son identité.
Dans ce désert, ils vont devoir affronter les dangers, les mirages, de la magie mais surtout affronter le passé, les souvenirs.
Les siècles oubliés gisaient dans le sable. Tous les mystères de l’humanité y reposaient, et parmi eux : pourquoi le monde était devenu une vaste étendue stérile et colorée.
J’ai été plongée au cœur de cette histoire. Nous n’avons, au départ, aucun repère. Nous pensons être dans un roman fantasy mais les éléments sont dévoilés, mis en place… et si nous étions plus dans un roman postapocalyptique. Aurélie Wellenstein a ce talent de narrer des histoires entre deux genres, sur le fil narrative. Un fragile équilibre faisant basculer d’un côté ou de l’autre.
Je n’ai pas vu le temps passé durant ma lecture. Une aura magique se dégage des mots de l’autrice. Ils ne sont pas seulement à partager ce voyage initiatique. Nous sommes à leurs côtés. On les découvre. On s’attache. On a peur de comprendre.
J’ai adoré l’ambiance. Les deux héros. Le mystère qui plane de cette coutume. Il nous restera sans doute quelques questions sans réponse. Mais les émotions sont là. Puissante, réconfortante et triste.
J’ai adoré l’ambiance. Les deux héros. Le mystère qui plane de cette coutume. Il nous restera sans doute quelques questions sans réponse. Mais les émotions sont là. Puissante, réconfortante et triste.
Ma tête et mes yeux étaient pleins d’ombres. Mais c’est terminé, maintenant . Grâce à toi. J’ai trouvé ma place.
Un roman intrigant et envoûtant.
C’est un roman qui est depuis quelques temps dans ma liste d’envies ; maintenant qu’il est en poche, il serait temps que je le découvre à mon tour !