Le roman débute en 1989. Nous sommes à Pripiat, à quelques pas de Tchernobyl. Nous faisons la connaissance de Léna et Ivan. Deux amis d’enfance. Deux âmes sœurs. Dès leurs rencontres quelques années plus tôt, ils ne se sont plus jamais quittés. Ils ont une tendresse fusionnelle l’un envers l’autre. Ils se comprennent sans dire de mots. Ils se complètent. Alors que le père d’Ivan vit en harmonie avec la nature et la forêt environnante, le père de Léna, lui, travaille, à la centrale.

Un soir, un incendie se déclare. Conscient des conséquences graves qui découlent de « l’incident », le père de Léna rentre en urgence et fait quitter la ville à toute sa famille. Pour quelques temps dit-il… Mais il sait que c’est un départ définitif. Ils partent s’exiler en France. Léna est effondrée. En la séparant d’Ivan, un bout de son cœur, de son âme reste en Ukraine.

De son côté, Yvan fait partie de la population sacrifiée. Avec sa famille, il sera relogé dans des abris de fortune, puis déplacé dans une ville nouvelle, à quelques kilomètres de Pripiat.
Mais ça Léna l’ignore. Arrivée en France, elle se sent déracinée. Amputée d’une partie d’elle-même. Elle a écrit une lettre à Ivan. Lettre restée sans réponse. Alors elle imagine le pire. Ivan et les siens font partie des victimes de la catastrophe et elle ne le reverra jamais. Alors pour apprendre le français, elle se plonge dans les livres. Un monde s’ouvre à elle. La littérature va devenir sa passion. Elle dévore les classiques, se passionne pour les mots.

Les années passent et elle prend la décision de retourner dans sa ville natale. Elle connaît les risques mais ressent un besoin viscéral d’y retourner.