L’Infini dans un roseau
Titre original : El infinito en un junco
Autrice :
538 p.
Editions Les Belles Lettres, 2021
Quand les livres ont-ils été inventés ? Comment ont-ils traversé les siècles pour se frayer une place dans nos librairies, nos bibliothèques, sur nos étagères ? Grâce à son formidable talent de conteuse, Irene Vallejo nous fait découvrir cette route parsemée d’inventions révolutionnaires et de tragédies dont les livres sont toujours ressortis plus forts et plus pérennes.
Je lis rarement des essais mais celui-ci m’a été conseillée par une de mes cousines aussi passionnée que moi par les livres. Je me rappelle qu’elle m’avait dit que ce livre l’avait passionné et qu’il racontait le Livre comme un roman.Et c’est tout à fait ça.
Irene Vallejo a mené une recherche très documentée sur les origines du livres et de l’alphabet. Elle nous en livre ici une histoire passionnante à lire comme une aventure.
Elle commence par nous raconter comment la première bibliothèque a été constituée. Une collection avide, frénétique d’amonceler la moindre trace d’écrits, de connaissance… Mais avant de constituer un livre ou ses formes primitives, elle remonte le temps nous contant les origines des premiers écrits, de ce que l’on peut considérer comme des histoires. Mais pour constituer des histoires écrites, il a fallu aussi créer un alphabet mais aussi un support. De la tablette au papier, en passant par le papyrus ou encore le parchemin…
Elle commence par nous raconter comment la première bibliothèque a été constituée. Une collection avide, frénétique d’amonceler la moindre trace d’écrits, de connaissance… Mais avant de constituer un livre ou ses formes primitives, elle remonte le temps nous contant les origines des premiers écrits, de ce que l’on peut considérer comme des histoires. Mais pour constituer des histoires écrites, il a fallu aussi créer un alphabet mais aussi un support. De la tablette au papier, en passant par le papyrus ou encore le parchemin…
On commence par écrire des inventaires, puis des inventions (d’abord des comptes, ensuite des contes).
Un voyage au cœur des mots qui va nous mener jusque dans l’Antiquité. Les relations sociales, politiques, économiques vont jouer un rôle fondamental dans les origines du livre et de la littérature.
Depuis l’enfance, j’aime franchir le seuil de ces magasins repaires et découvrir les libraires posés comme des sentinelles entre des montagnes de livres à feuilleter, à renifler, à caresser, des livres en ordre et en désordre, des livres triomphants ou orphelins chétifs, réalisés avec un art délicat ou enfants cartonnés de la rentabilité. Montagnarde des rayons de librairies, je respire toujours à plein poumons quand je suis devant ces cordillères de papier et de poussière. Bien qu’elles paraissent surchargées, les librairies élargissent l’espace.
Je me suis vraiment plongée dans ce livre comme si on me racontait l’histoire d’un personnage. Ici le livre donc. L’autrice y ajoute des soupçons, des pointes de mystère, du suspens, des rivalités, des jalousies. Elle parsème également son récit d’anecdotes sur des rencontres qui ont changé son regard sur ce monde. On rencontrera également des personnages illustres d’Aristophane à Helene Hanff.
Et je la remercie aussi des passages où elle rend hommage aux bibliothécaires pour leur rôle fondamental hier et aujourd’hui pour leur rôle dans la protection et la communication autour de la culture (elle nous parlera bien évidemment des bibliothèques itinérantes mais aussi de l’origine de l’image trop souvent dépréciatives et vieillottes des bibliothécaires : merci de prendre notre défense!!).
La passion du collectionneur de livres ressemble à celle du voyageur. Toute bibliothèque est un voyage ; tout livre est un passeport sans date de péremption.
Si vous aimez le livre : n’hésitez pas à découvrir ce livre passionnant.Lu dans le cadre du challenge Un Mot des Titres

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