Roman

Les Petites Merveilles de Léna Walker

couv23625765Les Petites Merveilles

Autrice : Léna Walker

336p.
Pocket, 2023
résumé Licenciée de son emploi de libraire qu’elle adorait, Eva se retrouve nounou pour les enfants d’une riche famille du très chic Ve arrondissement parisien.
Mais en acceptant ce travail, la jeune femme était loin d’imaginer que sous leurs airs d’enfants modèles Arthur, Rose et Louis lui donneraient tant de fil à retordre.
Aussi gaffeuse qu’attachante, Eva devra redoubler de patience et d’ingéniosité pour apprivoiser ces trois petits monstres et leur rendre le sourire.
cequejenaipensé Ah la la ! Qu’est-ce que j’ai aimais cette lecture! J’ai ri, j’ai pleuré, j’ai aimé les personnages, ils m’ont émue, ils m’ont touchée.
Eva vit avec sa mère dans une loge de concierge, qui se plie en quatre pour le bien être des habitants de l’immeuble. Eva, elle, est une jeune femme vive, passionnée dans ce qu’elle entreprend. Depuis quelques années, elle est employée dans la librairie voisine, Les Mots dansent. Gérée par Marcel, un vieux libraire triste depuis que sa femme est décédée, la librairie bat de l’aile. Eva qui a su y faire sa place essaie de trouver un moyen de la sauver. Et elle déborde d’énergie et d’idées. elle est faite pour ce métier. Et même si Marcel est désabusé par la situation, il voit aussi le potentiel et le renouveau qu’elle insuffle au lieu. Mais financièrement il ne peut plus la garder à temps plein.
Alors, la meilleure amie d’Eva lui décroche un autre boulot, qui lui permettra de continuer à travailler à temps partiel à la librairie. Eva, qui n’a jamais été à l’aise avec les enfants, se retrouvent… nounou! Et de trois enfants qui plus est! Et il s’agit d’une famille un peu particulière. Le père est constamment en voyage pour ses affaires. La mère, Garance, passe le plus de temps possible au travail. Elle est occupée et ne prend pas le temps de passer du temps avec ses propres enfants. Eva (et les lecteurs!) vont vite s’attacher à ces 3 enfants. Ils sont tous les trois fragiles et ont besoin d’amour : le plus grand subit du harcèlement à l’école, la fillette est renfermée et ne mange pas beaucoup et le petit dernier ne parle toujours pas à plus de trois ans.
Eva et les enfants vont vite s’habituer les uns aux autres. Ils vont mettre en place des rituels et établir des liens de complicité très forts même s’il y aura quelques quiproquos et maladresses. Mais Eva va leur permettre de trouver un certain équilibre. Et finalement ce travail lui plait énormément. Elle s’implique beaucoup… peut-être un peu trop.
D’ailleurs, quand elle apprend que les habitants de son immeuble ont décidé de se passer de concierge et qu’il faut qu’elle trouve un autre logement c’est son monde qui semble lui échapper. Mais Eva continue de mener tout de front. Comment trouve-t-elle cette énergie ?
Il y a entre ces pages une jeune femme qui se débat avec ses envies et ses émotions. Elle est d’ailleurs sujette depuis son plus jeune âge à des crises d’angoisse très fortes. Mais Eva est une passionnée, qui met souvent les autres en première place au détriment de ce qu’elle peut ressentir. En fait, elle a un trop plein d’émotions qu’elle hiérarchise à sa façon, sans parfois se rendre compte des conséquences ni pour les autres ni envers elle-même.
Et ce roman parle aussi de maternité. Un thème important pour l’autrice comme elle l’explique en fin de roman. Il y a la mère d’Eva, une figure maternelle combative qui s’est toujours sacrifiée pour le bonheur de sa fille. Il y a la mère absente, celle des enfants. Mais ce n’est pas une absence démissionnaire. Pour elle, elle le fait pour le bien être de ses enfants. Elle veut qu’ils ne manquent de rien, qu’ils ne se sentent pas à part. Mais elle ne réalise pas qu’ils auraient aussi besoin de sa présence, et de marques d’affection. Et il y a une autre figure maternelle, celle d’Eva, qui aime ces enfants alors qu’ils ne sont pas les siens.
Un autre personnage clé, si on peut dire, ce sont les livres. Ils ont une belle place dans ce roman (forcément avec une passionnée comme Eva!).
Eva y avait fui le monde réel des contraintes, des déceptions et des responsabilités, pour se réfugier dans celui des livres, lieu par excellence de tous les possibles.
On a ici un roman touchant, vibrant, parfois drôle et léger, d’autres fois abordant des thèmes plus pesants. Je me suis sentie bien entre ces pages. J’ai ressenti la bienveillance et l’amour des uns et des autres. Et ça fait du bien !!
Un très joli roman : un mélange parfaitement dosé entre amour maternel et amour des livres !

3 réflexions sur “Les Petites Merveilles de Léna Walker

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