SF / Fantastique

Cursebreakers, tome 1 : Un Sort si Noir et Éternel de Birgid Kemmerer

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1. Un sort si noir et éternel

Titre original : Cursebreakers, book 1: A Curse so Dark and Lonely
Autrice : Brigid Kemmerer
trad. par Alice Delarbre
lu par Elsa Bougerie , Damien Le Délézir , Gabriel Bismuth-Bienaimé

12h54
Audiolib, 2023
684 p
Rageot, 2021
résumé

Un soir, dans les rues de Washington, Harper, 17 ans, est témoin d’une tentative d’enlèvement. Faisant fi du danger, la jeune femme, partiellement handicapée, s’interpose. Mais le kidnappeur lâche sa première proie et, après avoir maîtrisé Harper, l’emmène avec lui…
D’un coup de baguette magique, ou presque, Harper bascule dans un autre monde. Elle découvre un lieu qui a tout du château de conte de fées : orchestre sans musiciens, cuisine enchantée et, bien sûr, prince beau et énigmatique. Prince maudit, en vérité.
Coincé dans un automne éternel, le prince Rhen cherche à débarrasser son peuple d’une créature sanguinaire. C’est pour briser le sort qu’il ordonne au commandant Grey d’enlever des jeunes femmes, saison après saison… Mais ce qu’il ne dit pas, c’est qu’il est lui-même ce monstre assoiffé de sang. Pour rompre la malédiction, il doit se faire aimer avant le début de l’hiver, avant qu’il ne se remette à tuer… Rien de plus aisé, en apparence, pour ce jeune homme séduisant. Pourtant, aucune des centaines de jeunes femmes avant Harper n’a succombé à son charme.

cequejenaipensé

Je n’ai lu qu’un seul autre roman de Brigid Kemmerer auparavant, PS : tu me manques. Un roman dont j’avais apprécié les émotions et l’écriture. J »étais donc assez curieuse de découvrir autre chose de sa bibliographie. Mais je ne m’attendais pas à quelque chose de si différents. Ici on oublie le roman contemporain. Elle nous invite dans un roman fantastique où l’héroïne va atterrir dans un monde parallèle, où une malédiction a été jeté. Nous allons côtoyer un château enchanté, un prince et son garde, et une menace d’un monstre.

Nous avons donc Harper, jeune femme de 17 ans atteinte de paralysie cérébrale qui affecte sa mobilité. Sa mère, malade, est en fin de vie. Son frère, Jack, a choisi de travailler pour un mafieux local pour pallier aux dettes de leur père qui les a abandonné. Une vie difficile. Mais Harper a du répondant et une sacrée force de caractère.

Un soir, elle assiste à une tentative d’enlèvement. Elle intervient et … se retrouve dans un autre monde : à Emberfall. Elle découvre alors un château enchanté (musique sans musicien, de la nourriture sans f(a)in(m). Et un prince charmant et maudit ! Evidemment! Le lieu n’est pas sans rappeler un de mes contes préférés : La Belle et la Bête.

Elle découvre ce château coincé dans un automne éternel. Fait la connaissance de Grey, son kidnappeur, qui n’est autre que le garde le plus proche (et le seul…) du prince Rhen… le fameux prince maudit. Ce dernier essaie de libérer son château et par conséquence son peuple de ce maléfice. Un monstre apparaît régulièrement et cause de terribles pertes. La seule solution pour lever la malédiction est qu’une jeune femme tombe amoureuse du prince avant l’hiver. C’est pourquoi, régulièrement, Grey enlève des femmes… Une idée plus que tordue et malsaine… n’est-ce pas ? C’est le point qui m’a le plus gêné dans ce roman…

Harper n’est pas femme à se laisser faire! Grey et Rhen vont avoir du pain sur la planche pour se faire pardonner ce geste de désespoir. Harper, par son vécu, est apte à assimiler le danger et surtout a s’adapter à ce nouveau monde. Elle a bien sûr une idée fixe : retourner auprès de sa mère pour l’accompagner dans ses derniers instants et aider si possible son frère dans une situation délicate.  Mais comme elle n’a pas le choix pour l’instant, elle s’adapte. Essaie de comprendre la situation. Tente des choses pour aider mais avec ses réflexes et ses logiques de notre monde moderne, elle est en décalage avec ce monde où on est plus dans une époque médiévale. Il y a du coup des anachronismes dans ses actions. Elle n’a pas non plus les bons codes de la « gestion » de crise d’un peuple qui a faim et qui a une menace de guerre à ses frontières. Mais elle s’adapte et propose. Ses réflexions et remarques vont avoir des répercussions sur le prince Rhen, sur sa relation avec Grey, avec son peuple… et avec la malédiction.
J’ai adoré l’ambiance du roman ainsi que le caractère des trois protagonistes. Ils ont tous une force et une importance les uns pour les autres. Une connivence, une complicité va naître petit à petit. J’ai aimé découvrir ce monde par les yeux de Harper. Mais aussi avoir le point de vue des deux autres. J’ai eu la chance de découvrir le roman dans sa version audio et la force du roman chorale est, dans cette version, renforcée par le choix des trois voix choisies pour nous lire ce récit (Elsa Bougerie , Damien Le Délézir , Gabriel Bismuth-Bienaimé) et par les arrangements musicaux et de bruitage qui accompagnent par moment le récit (notamment les chapitres où l’on entend le monstre). 

Il me tarde désormais d’avoir le tome 2 entre le main… ou encore mieux dans mes oreilles !

en bref Un univers enchanté et sombre que j’ai apprécié découvrir! Il me tarde déjà de retrouver les 3 héros dans la suite!

Une réflexion sur “Cursebreakers, tome 1 : Un Sort si Noir et Éternel de Birgid Kemmerer

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