L’Adoption – cycle 2
1. Wajdi
2. Les Repentirs

 Après de longs mois d’attente, Gaëlle et Romain accueillent chez eux Wajdi, un petit garçon de 10 ans originaire du Yemen dont les premières années ont été brisées par les combats, les privations et les souffrances. L’adaptation est difficile et les parents sont vite confrontés aux premiers troubles de l’adolescence et aux premières rébellions.

J’ai relu il y a quelques jours le premier cycle dans l’idée de lire ce nouveau. Ce n’était pas forcément nécessaire mis à part pour voir les petits clins d’œil passerelle entre les deux cycles (des personnages que l’on recroise).

Comme le nom de la série l’indique, nous restons dans la thématique de l’adoption. Dans le premier cycle, on touchait à l’adoption illégale. Ici, il s’agit de l’adoption d’un enfant ayant vécu la guerre.
Un couple de français, de bonne famille, Gaëlle et Romain, accueillent un enfant originaire du Yémen. Gaëlle désirait un autre enfant et cette option leur semblait être une bonne action. C’est ainsi que Wajdi, originaire du Yémen, intègre leur foyer. Il a 10 ans. Et ses premières années ont été marquées par la guerre, la famine, la souffrance et la mort. Il a tout perdu. Et il débarque dans cette maison, avec des gens inconnus… L’adaptation est très difficile. Barrière de la langue, traumatismes, habitudes et mœurs différentes. On découvre un petit garçon blessés, apeurés, en manque de repères. Gaëlle et Romain vont devoir être patient, attentionné et attentif. Peu soutenus par leur famille, la nouvelle famille a du mal à prendre ses marques. Et il y a un gros problème de communication et du coup d’incompréhension entre eux.

Dans cette bande dessinée, les auteurs montrent que la réalité est plus difficile que les espoirs mis dans un tel projet de vie. Il est important d’être accompagné que ce soit pour les adoptants (il y a ici un manque cruel de connaissance du vécu du petit Wajdi et un manque cruel de compassion et de patience en résulte forcément) que pour les adoptés. Mais malgré les difficultés, les traumatismes, le temps sera un allié pour créer une complicité et du lien.

Si certaines réactions des adoptants et de leurs entourages sont parfois étonnantes voire pour certaines détestables, le scénario permet de cerner la problématique d’une telle adoption dans son ensemble. L’histoire est plus sombre et émouvante que dans le premier cycle par l’histoire du petit Wajdi. Il a une telle violence, une telle peur, une telle tristesse en lui… que cela fend le cœur.
Côté illustration, on retrouve les planches d’Arno Monin aux couleurs douceurs rend honneur aux mots du scénariste et aux émotions des différents personnages.