Charlotte fuit une mère toxique, Thomas s’échappe d’un deuil encore trop douloureux, Matthieu rejette un foyer déchiré. Ils ne se connaissent pas mais se retrouvent à faire un bout de chemin ensemble pendant quelques jours. Le temps de partager, s’engueuler, s’accepter, s’amuser, grandir et choisir. De vivre, d’aimer, d’avancer.

Quel roman touchant, émouvant… L’histoire de ces jeunes ados, tout juste adultes à la vie chaotique. Blessés, traumatisés, ils ont besoin de se trouver, de se reconstruire. 

Nous faisons d’abord la connaissance de Charlotte et Thomas. Elle est dans une chambre d’hôtel. Lui sous les trombes d’eau. Elle le laisse grimper dans sa chambre… par la fenêtre pour qu’il se mette à l’abri. Elle ne le connait pas. Et elle l’invite la nuit dans sa chambre… Elle se questionne Sans doute son instinct empathique qui a senti la détresse du jeune homme. Trempé, il a l’air si triste. Elle lui propose une douche… et il finit par passer la nuit dans cette chambre.

Au matin, ces deux âmes esseulés décident sur un coup de tête de continuer leur fuite solitaire mais ensemble. Les voici parti pour un road trip sur les routes bretonnes entre Vannes et la pointe du Finistère. Enfin, c’est leur but… mais le voyage sera loin de tout repos.  Ils vont se découvrir, déceler les fêlures chez l’un et l’autre. Elle fuit une mère toxique. Lui un deuil douloureux. Sur leur route, ils croiseront une autre âme esseulée, Matthieu qui ne trouve pas sa place dans sa famille.

Un trio hors du commun. Engueulade, réconciliation, solidarité, écoute, humanité… en quelques jours, leurs vies seront définitivement différentes. Pour un mieux ? On l’espère de tout cœur car ces trois-là le méritent.

Il y a beaucoup d’émotions à gérer au cours e cette lecture car les trois héros ont des histoires différentes mais qui frappent en plein cœur. Je l’avais déjà noté en lisant son précédent roman, Cette nuit-là, Aurélie Massé arrive à transmettre son empathie pour ses personnages. On s’attache à eux et on ne veut pas les quitter dans leur processus de reconstruction, une façon pour nous de nous montrer solidaire dans leur douleur et dans leur cheminement vers le mieux-être.