» J’ai la paupière gauche collée pour cause de grève matinale. Maman m’explique à chaque fois que je la remercierai un jour. Un jour, c’est loin et une paupière, c’est lourd.  »
Nouveau matin, nouvelle école pour Geronimo. Il ne fait que passer mais il aime ça. Cette fois, le maître va permettre la rencontre entre deux mondes, briser les préjugés contre sa communauté. Et, autour d’une chanson ou d’un match de foot, chacun trouvera sa place.

Quelle jolie histoire au doux message de tolérance et d’ouverture aux autres! A mettre entre toutes les mains !

Pour Geronimo c’est un grand jour. Sa rentrée dans sa nouvelle école ! Il est à la fois excité et à la fois intimidé. C’est un jour qu’il vit très souvent car il fait partie des gens du voyage. Alors, régulièrement, il change de ville, il change d’horizon, il change d’école.

Mais pour lui, l’école n’est pas synonyme d’ennui. Depuis toujours, il adore apprendre. Il a soif d’apprendre. Il est curieux de tout. Et sa mère l’a bien compris. Alors à chaque arrêt de la caravane, il est inscrit dans une nouvelle école.

Geronimo sait qu’il va être observé, qu’il va être moqué, qu’il va faire l’objet de mille et un quolibets, de mille et un préjugés. C’est toujours comme ça. Mais il accepte car il veut apprendre.

Alors il rentre dans l’école, se place à côté d’un arbre. C’est rassurant un arbre. Il essaie de passer inaperçu. Mais en classe, cette fois, cela risque d’être un peu différent car son nouvel enseignant a compris dans son regard que ce petit garçon est loin d’être comme les autres.

J’ai beaucoup aimé l’ambiance bienveillante, douce qui se dégage de ce roman par les mots de l’auteur, Emmanuel Bourdier, mais aussi par les illustrations bleues de Thomas Baas. Ensemble, ils nous montrent la voie vers l’éveil aux autres, vers la curiosité de découvrir le monde de l’autre sans préjugés… Il y a du travail mais des romans comme celui-ci peuvent être de belles portes ouvertes…

Un roman jeunesse sur le thème de l’acceptation de l’autre.