Dans ce roman, Mélissa Da Costa aborde le thème de la maladie, du deuil, de la façon d’aborder la mort avec un enfant. Unt hème peu évident. Un thème fort, émouvant… mais comme à son habitude Mélissa Da Costa a su trouver la forme et la poésie nécessaire pour ce qu’elle voulait nous raconter.

Arthur a cinq ans au moment où sa vie a changé. Alors qu’il est désormais adulte, il repense à cette jeunesse dont il n’a toujours pas guéri. Un moment de sa vie où il a connu un drame… et il n’a toujours pas fait son deuil.

Il a donc cinq ans. Il a un papa et une maman qu’il adore. Il est heureux auprès d’eux. Et depuis peu il partage un secret avec sa maman. Elle lui a dit qu’elle allait bientôt partir en mission secrète sur une planète unique et à l’univers totalement fantastique et magique aux yeux du petit garçon. Sa mère lui décrit la vie là-bas, les animaux extraordinaires, les couleurs, les règles qui régissent la vie là-bas. Elle y prendra de grandes responsabilités. Et une fois qu’elle sera appelé là-bas elle ne reviendra pas. Le petit garçon pourrait être triste de voir sa mère partir, mais l’histoire inventée et dessinée par sa mère (elle est illustratrice) l’enchante et lui permet d’appréhender ce départ imminent.
Bien sûr que nous, lecteurs, en tant qu’adulte, on comprend bien ce que ce monde utopique cache. Ce qui se joue aux dépens de l’innocence de l’enfance.

Il est toujours difficile de trouver la façon de dire à un enfant que quelqu’un qu’il aime va mourir. Selon l’âge, le concept de mort reste encore abstrait. Y a-t-il vraiment une bonne et une mauvaise façon de faire? Je dirai que cela dépends beaucoup de l’enfant et des mots que l’on va utiliser. Ici la mère préfère aborder son départ de façon imaginaire, en immisçant de la magie pour profiter de moments de complicité avec son fils… jusqu’au bout et même après car elle aura tout prévu. Je ne sais pas si je serai capable d’en faire autant, mais j’ai aimé voir la complicité qui se jouait entre ces deux-là, ces souvenirs uniques qui se fabriquaient sous nos yeux.

J’ai tant à dire sur ce roman, sur la réaction des personnages, sur leur façon d’aborder la mort et le deuil, mais je ne veux pas vous gâcher la lecture si vous ne l’avez pas encore lu. Alors je vous dirai simplement d’accompagner la fin de votre lecture avec quelques mouchoirs, de vous ouvrir à la magie du monde créé par la mère d’Arthur.

Roman écrit en soutien à l’Unicef et aux enfants du monde