Seules les femmes d’exception m’intéressent. Les autres m’indiffèrent. J’aime la chasse et les défis.Dans le torrent de la Leysse, à Chambéry, sont retrouvées des têtes de femmes coupées, maquillées et coiffées d’une couronne d’edelweiss.
Axelle, journaliste aux faits divers, décide de mener l’enquête. Tout converge vers Valfréjus, station réputée pour les sports extrêmes.
Derrière l’ambiance festive qui règne en altitude, au milieu des amateurs de sensations fortes, un tueur se dissimule.
Anouk Shutterberg est de ces autrices qui, à coup sûr, me promettent un voyage périlleux au cœur des ténèbres. J’avais dévoré et adoré ses deux précédents romans, Bestial et La Nuit des fous, et c’est avec une impatience non dissimulée que j’ai ouvert les pages d’In Extremis. Mes attentes étaient hautes, et le verdict est sans appel : je ne suis pas déçue, bien au contraire !Dès le résumé, le ton est donné : « Seules les femmes d’exception m’intéressent. Les autres m’indiffèrent. J’aime la chasse et les défis. » Nous voici à Chambéry, où des têtes de femmes, maquillées et couronnées d’edelweiss, sont retrouvées dans le torrent de la Leysse. L’enquête mène à Valfréjus, une station de sports extrêmes qui, derrière ses décors majestueux et son ambiance festive, cache un prédateur machiavélique.
L’autrice nous plonge dans un univers de rêve, grâce à ses descriptions pointues. On a l’impression d’être sur les pistes, on respire l’air pur de la montagne, on frissonne aux côtés d’Axelle, une journaliste passionnée de sports extrêmes qui décide de mener sa propre enquête. Mais cette douceur n’est que de courte durée. Anouk Shutterberg nous rappelle que l’horreur peut se cacher derrière n’importe quel visage, même le plus ordinaire.
Ce qui rend In Extremis si addictif, c’est l’intelligence de son intrigue. L’autrice, en véritable marionnettiste, joue avec nos nerfs du début à la fin. Elle distille les indices au compte-gouttes, nous invitant à soupçonner tout le monde. L’enquête est rythmée, aucun temps mort ne vient nous laisser souffler. Le suspense monte crescendo et nous tient en haleine jusqu’à un final détonant, qui nous coupe le souffle.
Mais ce n’est pas tout ! Anouk Shutterberg nous fait un cadeau d’une audace folle : elle nous glisse dans la tête du tueur. Elle nous offre des chapitres où il se raconte, décortiquant les rouages de son esprit malade. Cette immersion est glaçante, troublante, mais absolument fascinante. On évolue dans un milieu d’une extrême noirceur, où la psyché des personnages est disséquée avec finesse et profondeur.
Si vous êtes un amateur de thrillers, de polars et de romans noirs, foncez ! L’écriture percutante et incisive de l’autrice est d’une efficacité redoutable.
In Extremis est un thriller machiavélique, terrifiant et haletant. Une lecture qui vous hantera longtemps. Anouk Shutterberg signe, une fois de plus, un coup de cœur. Et vous ? Saurez-vous trouver le ou la coupable avant le dénouement final ? Il n’y a qu’une seule façon de le découvrir…
