Bestial
Autrice : Anouk Shutterberg
428 p.
Plon, 2022


Le roman a beau être noir, violent, cru… il m’a retourné le ventre… mais je n’ai pas pu le lâcher une fois commencé !
Mathilde, 12 ans, vient d’être enlevée. Elle va découvrir l’enfer. Elle va découvrir ce que l’homme a de pire en lui.
C’est le Commandant Jourdain qui est en charge de l’affaire. Une affaire qui ne date malheureusement pas d’hier. Cet enlèvement fait partie d’une seconde vague de kidnapping. La première a eu lieu en 2007. On n’a jamais retrouvé les filles.
Il sera assisté du capitaine Lucie Bunevial (que les déjà lecteurs d’Anouk Shutterberg reconnaîtront de son roman précédent, Jeu de peaux). Tous les deux reprennent tous les éléments. De mystérieux messages vont les guider sur un marché parallèle de chiens de combats.
Plus le temps passe, plus on découvre l’envers du décor. Par ce que découvrent les enquêteurs. Par ce que nous raconte Mathilde. On va découvrir l’horreur de l’intérieur. Un réseau souterrain où l’on exploite tout.
Anouk Shutterberg sait peindre un décor, une ambiance glauque, cru, dure. L’ombre, l’horreur gagne du terrain. Semble recouvrir le moindre espoir des enquêteurs. Elle sait mettre en scène le noir, croquer et mettre en image le pire des cauchemars.
Elle sait rendre le tout terriblement addictif. L’horreur appelle l’espoir. L’horreur appelle l’envie de savoir, de tourner les pages, d’aller jusqu’au bout. On y arrive essoufflée, assommée par ce qu’on a pu lire.
Le personnage principal se débat dans tout ça. L’autrice ne fait pas dans la dentelle… pour aucun des personnages.
Dans cette enquête, il est fait de nombreuses fois références à ce qu’il s’est passé dans le précédent. Et même si cela ne gêne pas de ne pas savoir, cela m’a donné la curiosité de le lire. Pour retrouver les personnages dans un autre contexte, pour comprendre certaines facettes de leur personnalités évoquées ici.


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