Nature de science-fiction
Auteur : Gregory Roeder
176 p.
Salamandre, 2025
Un récit aux frontières du réel sur les capacités extraordinaires du vivant à inventer sans cesse les stratégies les plus folles pour vivre et se reproduire.
Oubliez les vaisseaux spatiaux et les mondes imaginaires : les plus incroyables récits de science-fiction se déroulent peut-être… juste sous vos pieds. Dans une touffe d’herbe, au creux d’une feuille ou dans le corps d’un insecte, la vie invente chaque jour des stratégies à faire pâlir les meilleurs scénaristes. C’est tout le propos du fascinant Nature de science-fiction de Gregory Roeder, un ouvrage qui révèle la face la plus surprenante — et souvent méconnue — du vivant.
Guêpes parasites alliées à des virus, plantes bavardes, limaces qui se prennent pour des feuilles, ou douve du foie métamorphoseuse : les vingt récits que nous livre l’auteur tiennent autant du documentaire scientifique que du conte merveilleux.
Roeder, professeur et chercheur en écologie chimique, a ce talent rare de transformer la science en aventure. Il nous raconte la vie comme un roman, avec humour, clarté et émerveillement. Chaque histoire dévoile un pan du génie biologique à l’œuvre dans la nature : l’adaptation, la ruse, la communication, la survie… un feu d’artifice d’inventions naturelles qui dépasse tout ce que l’imagination humaine pourrait concevoir.
Ce livre est aussi une formidable école du regard. Après l’avoir refermé, impossible de se promener dans un parc ou un jardin sans se demander ce qui se trame à hauteur de mousse. Là où nous voyons une simple prairie, l’auteur y voit un univers parallèle grouillant d’expériences, d’alliances, de manipulations génétiques et de conversations végétales.
Et c’est peut-être là le plus grand mérite de cet ouvrage : réenchanter le réel.
Nous rappeler que la science n’est pas froide ni lointaine, mais foisonnante, pleine de poésie et d’humour, à condition de la regarder de près.
Nature de science-fiction est un livre qui titille la curiosité, bouscule nos certitudes et redonne toute sa grandeur au vivant. Un bijou de vulgarisation poétique, accessible à tous, même à ceux qui ont toujours pensé que la biologie n’était “pas leur truc”.
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