Dès les premières pages, les mécanismes de nos réflexions et de notre imagination de lecteur rentrent en branle. Et on a rapidement une idée de ce qu’il a pu se passer 6 ans plutôt et surtout pendant ces 6 ans pour Andrew : les accusations, les doutes, le désespoir, la culpabilité, les milliers de questions restées sans réponse.

L’auteur, Linwood Barclay, nous met en position de quasi omniscience. Ainsi, nous pouvons juger si Andrew est coupable de cette disparition mystérieuse. Ou si, du moins, on le présume coupable. Si on s’en tient du seul point de vue de l’entourage et surtout de leur ressenti, et du fait que très souvent le coupable est le mari, on se dit qu’on a le coupable dès le départ. Que cette réapparition va lui faire commettre des erreurs, qu’il va se dévoiler. Et puis, on se dit on est dans un roman policier… ce serait un peu trop simpliste qu’on nous donne comme ça en pâture directement le coupable évident… Mais justement, c’est peut-être vers ça que vous nous amener l’auteur : le doute! Oh oui, le doute ici devient omniprésent. Et tout le monde devient tour à tour un potentiel coupable, tant que l’auteur ajoute les pièces du puzzle dans le bon ordre.