Gallimard, 2005 (Scripto)

La vie de ces adolescents est bouleversée par l’arrivée d’un nouvel élève : Grégory Santerne, au passé inquiétant. Il effraie les élèves et même certains des professeurs mais fascine Antoine. Antoine qui doute, se rebelle, entre en rage contre un avenir bien tracé. Antoine qui devient dur, blessant. Antoine qui va disparaître, un soir, et partir en « voyage »…
– C’est incroyable comme vous êtes immatures! Pas antipathiques. Mais fatigants.
Puis, après un instant de réflexion, Mlle Vernier repousse ses petites lunettes en haut de son nez, et elle ajoute :
– Chaque année, on dirait que les 3ème rajeunissent. Quand j’ai commencé à enseigner – non, pas au temps des dinosaures, Aurélien, mais il y a exactement six ans – on m’a dit que les 3ème étaient plutôt du genre coincé, adolescents timides en train de s’épier les uns les autres, et qui n’essaient pas de parler. Eh bien, quand je vous vois !

C’est donc dans ces conditions que j’ai commencé la lecture de ce roman. Je ne savais pas de quoi ça allait parler, ni quel genre c’était… je n’avais pas d’autres choix que de me laisser guider l’auteur.
J’ai donc fait la connaissance de Valentin. Lycéen, il nous raconte ses émois d’adolescent : ses amitiés, ses amours, sa famille, ses déboires scolaires. En cours d’année, un nouvel élève débarque et les profs les invitent à ne pas trop se lier à lui car il a eu des problèmes dans son ancien établissement. Et il est vrai que le nouvel arrivant est peu sociable, ni très engageant. Même les profs semblent le craindre. Le meilleur ami de Valentin, Antoine, s’éloigne peu à peu de lui et se rapproche du nouveau. Antoine est différent, moqueur, méchant avec son ancien ami. Valentin observe ces changements et les mets sur le compte de la jalousie. Mais très vite on comprend qu’autre chose se cache derrière cette attitude, un mal être notamment…
Le lecteur est donc face à un roman qui parle de nombreux de thèmes liés à l’adolescence et mais également d’un problème de société (que je ne peux dévoiler ici sans trop en dire… il ne faut pas oublier que c’est un roman très court!). Comme je ne savais pas vers quoi aller l’auteur, j’ai élaboré des hypothèses qui ne se sont pas toutes confirmées. Du coup, je ne sais si l’auteur voulait brouiller les pistes justement sur le but de son intrigue ou c’était un effet non voulu. Même si le thème abordé est lourd, et riche en émotions, on retrouve les clichés liés à l’adolescence. Et même si on retrouve ça dans beaucoup de romans, je me suis dit qu’ici ces clichés ont permis à l’auteur d’aller directement dans le vif du sujet. Valentin est un jeune homme attachant mais qui manque peut-être un peu de profondeur par moment (mais là encore c’est dû au court format du roman).
Comme je vous le disais, j’ai dû donner un titre à ce roman et j’ai opté pour A fleur de peau…

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