Les Derniers Jours de Rabbit Hayes
titre original : The Last Days of Rabbit Hayes
Auteure : Anna McPartlin
trad. de l’anglais (Irlande) par Valérie Le Plouhinec
473 p.
Pocket, 2017

Le diagnostic est tombé aujourd’hui : cancer du sein. Je devrais être terrifiée mais, au contraire, je me sens étrangement exaltée. Ben sûr, ça ne me fait pas plaisir d’avoir un cancer, ni de savoir qu’on va m’ôter un sein, mais cela me rappelle la chance que j’ai.

Ce roman c’est l’histoire des derniers jours de Mia, alias Rabbit, petit surnom affectueux qui la colle depuis l’enfance, mais pas seulement. C’est l’histoire d’une famille inoubliable et attachante, l’histoire d’amis pour toujours. On rentre dans ce roman au moment où Rabbit fait son entrée dans sa dernière maison, un centre de soin palliatif. La cancer du sein contre lequel elle se bat depuis des années a fini par vaincre. Elle est épuisée, se tord de douleur, elle est à bout … mais malgré tout Rabbit reste Rabbit. Une jeune mère célibataire de 40 ans qui a un caractère bien trempée, qui est déterminée, émouvante.
Autour d’elle gravite ses parents, Molly et Jack, son frère, sa soeur, sa fille, ses neveux, ses amis, les fantômes du passé. Tous doivent affronter ce qui est en train d’arriver. Chacun a sa manière de l’accepter (ou non). Déni, frustration, colère, la dépression, l’acceptation…
Ce roman se lit vite mais étrangement (ou pas) j’ai fait durer ma lecture. Je n’avais pas envie d’arriver à la fin, je n’avais aucune envie de quitter cette famille à laquelle j’ai eu l’impression d’appartenir pendant un instant. Une famille soudée, complice, aimante. Je n’avais pas envie de dire adieu à Rabbit. La puissance de l’écriture d’Anna McPartlin fait que le lecteur passe lui aussi par toute la palette émotionnelle des étapes du deuil. J’avais la gorge serrée, les larmes aux yeux… mais aussi le sourire aux lèvres car tous ces personnages n’ont pas leur pareil pour amener de la légèreté dans un contexte aussi pesant. Car finalement on rit quand même beaucoup dans ce roman, au fil des sarcasmes, des réparties des uns des autres, de leurs maladresses, des anecdotes, des blagues pourries.
Alors quand vous lirez ce livre, préparez vous à monter dans un ascenseur d’émotion. Prévoyez les mouchoirs et allez vivre les derniers jours de Rabbit Hayes à ses côtés… vous ne pourrez pas le regretter.

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