La Cité de l’oubli
titre original : The forgetting
Auteure : Sharon Cameron
trad. de l’américain par Alexandra Maillard
461 p.
Nathan, 2017

J’ai oublié.
Lorsque j’ai ouvert les yeux, j’ai trouvé une pièce de pierre blanche et une lumière vive, beaucoup trop vive, qui pénétrait par deux hautes fenêtres. Je n’ai jamais eu aussi peur de toute ma vie. Je ne connais pas cet endroit.

Tous les 12 ans, tout le monde oublie tout sauf Nadia.
Tous les 12 ans tout le monde doit réapprendre qui il est. Tout le monde doit réapprendre la vie, ses habitudes, se créer une nouvelle fois.
Tous les 12 ans, tout le monde oublie sauf Nadia.
Elle seule se souvient de ce qu’il s’est passé la dernière fois. Tous les autres ne peuvent s’appuyer que sur ce qu’ils ont écrit de leur propre vie dans un carnet que chacun se doit de conserver précieusement.
Elle seule se souvient qu’au moment du dernier oubli elle avait un père. Et que ce père a préféré effacer toute trace de son existence auprès de ses filles et de sa femme et a choisi d’aller vivre avec une autre femme. Et depuis 12 ans, Nadia le croise et ne peut rien dire. Et alors que 12 nouvelles années sont sur le point de s’écouler et que tout s’efface une nouvelle fois, Nadia décide de comprendre ce qu’il se passe vraiment dans sa cité. S’il s’agit d’un phénomène normal ou s’il est provoqué par quelque chose ou par quelqu’un.
Les derniers jours avant l’Oubli va être une véritable course contre la montre pour elle. Elle n’a pas froid aux yeux. Et en même temps, elle n’a pas réellement le choix car elle semble être la seule à ne pas se résigner à ce triste sort. Elle trouvera en Gray un ami dans sa quête de vérité.
Cette dystopie est réellement innovante, palpitante et addictive. Une fois entré dans le récit, on a du mal à lâcher le roman qui se dévore littéralement. D’ailleurs difficile de lâcher cette histoire pour la simple raison je n’avais pas envie d’abandonner Nadia dans cette quête de vérité ! Et de la laisser seule face à la réalité. L’auteure, Sharon Cameron, maîtrise telle une partition (normal pour une ancienne prof de piano!) son intrigue. La partition du récit se joue sous nos yeux, déploie sa puissance et ses ficelles pour un final à couper le souffle! L’auteure nous réserve tellement de rebondissements qu’on ne peut qu’être impatient de connaître enfin le fin mot de l’histoire. Beaucoup d’émotions sont également ressenties à la lecture de cette histoire : on s’amuse, on est émue et on tremble pour les héros.
Et pour conclure ce billet, je tiens à noter le travail éditorial au niveau de la mise en page. J’aime beaucoup quand dans un roman la maison d’édition rajoute un petit plus. Ici, nous retrouvons à chaque chapitre les feuilles volantes de la premières de couverture. Ce n’apporte pas de valeur ajouté au texte en lui-même mais ça rajoute une petite note décorative qui reste agréable! Et je préfère nettement la couverture française pas vous ?


J’aime bien le concept ! C’est dû jeunesse ?
plutôt ado 🙂
C’est pas pareil ?
Pour moi jeunesse c’est pour les romans jusqu’à 11-12 ans, après c’est plus littérature ado. Et ici je dirais même grand ado (donc plutôt lycée) 😛
Ah oui, je vois ! Je comprends mieux la différence. Merci 😉
J’ai trouvé l’ensemble très sympathique, malgré quelques bémols, notamment pas mal de choses déjà vues… mais l’auteur se rattrape ensuite 🙂
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