
Ici, ça sent pas bon. Ça sent pas bon mes habits, mes cheveux et même le ciel qui a l’odeur de la fumée, du plastique et des pneus avec du feu dedans. Ici, le soleil, on le voit presque jamais. On voit seulement des nuages noirs qui recouvrent tout notre chez-nous.

Dans ce très très court roman, Agnès de Lestrade raconte avec un regard plein de tendresse le quotidien d’un enfant du Tiers-Monde, et démontre que même dans le plus grand dénuement, il y a de l’espoir et de moments de joie. Surtout à travers le regard d’un enfant. C’est en cela que je trouve ce petit récit fort intéressant. Ainsi, le jeune lecteur pourra ainsi prendre conscience de sa qualité de vie par rapport à d’autre, tout en prenant conscience qu’avec peu de moyen et avec un peu de créativité et de confiance en soi on arrive à faire des choses.
L’écriture est assez agréable à lire. L’auteure s’est glissée dans la peau de ce jeune garçon. On a donc un langage très oral, avec des erreurs syntaxiques volontaires, pour coller au jeune personnage. C’est bien un enfant qui nous parle et qui nous raconte sa vie.
Les Cerfs-volants fait partie d’une série. Les deux précédents romans, Le Ciel d’Homère et Sans papiers, évoquent respectivement l’amitié intergénérationnelle et les migrants. Chacun se lit indépendamment.

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