
Le soleil brille. Des nuages accrochés aux crêtes des montagnes de granit rose s’effilochent en longues bandes claires dans le ciel d’hiver.
Dans Le jour où je suis partie, Charlotte Bousquet a choisi de donner la parole à une jeune marocaine, Tidir. Cette dernière a eu la chance d’aller à l’école et de voir l’évolution de son pays. Malheureusement, sa famille est très croyante et fidèle aux traditions. Ainsi, elle va devoir se marier à un homme qu’elle n’a pas choisi mais que ses parents ont choisi pour elle. Tidir refuse, exprime sa colère mais elle n’a pas le choix. Elle qui vient de perdre sa meilleure amie, mariée de force et qui ne l’a pas supporté, ne veut pas vivre la même chose. Elle est consciente qu’un mouvement est en route et décide de quitter son village pour rejoindre Rabat. Le 8 mars, Journée internationale des droits des femmes, une grande manifestation aura lieu et elle veut faire entendre sa voix. Elle sait que ce voyage est un aller sans retour possible. Sa famille va la renier. Mais elle sent qu’elle doit le faire.
Charlotte Bousquet, dans ce récit, offre des pistes de réflexion sur un sujet d’actualité dans ce court récit, par cette tranche de vie émouvante. Elle apporte plusieurs points de vue celui de la femme musulmane soumise, celle rêvant d’un futur différent mais également le regard de l’européen. On prend conscience que la situation n’est pas simple, que la dualité tradition et modernité est encore un long combat. Car Tidir ne rejette pas sa culture. Elle aime son pays, sa culture mais rêve d’égalité, d’un avenir serein, du droit de faire ses propres choix.
Un court récit, une tranche de vie émouvante, difficile mais nécessaire dans ce sujet brûlant, d’actualité. Un appel à la tolérance, à la liberté et à l’égalité.
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