titre original : The Winter Sea
Autrice : Susanna Kearsley
trad. de l’anglais par Marie-Axele de La Rochefoucauld
573 p.

Ce n’était pas un hasard. Rien de tout cela n’était arrivé par simple hasard.
Je l’appris plus tard : même si j’eus du mal à accepter cette évidence quand elle me frappa, car j’avais toujours cru fermement à l’autodétermination.
Premier coup de cœur de l’année avec ce roman qui m’a fait voyager en Écosse mais aussi dans l’Histoire!
Carrie McClelland, auteur de roman historique, s’installe en Écosse sur les pas de ses personnages vivant au début du 18ème siècle. Elle se laisse envelopper par l’ambiance, fait la connaissance des lieux, des habitants, se familiarise avec ses personnages. Chaque soir, elle s’installe pour écrire une nouvelle page de son roman. Mais contrairement à son habitude, elle se laisse porter par son histoire. Son nouveau roman se passe au printemps 1708, au moment où une coalition de soldats français et écossais tentent de faire revenir le roi exilé sur ses terres et de le réinstaller sur le trône. Carrie comme dans tous ses romans mêle faits historiques et fiction. Elle décide de raconter cette histoire par le point de vue d’une femme, Sophia. Très vite, fiction et réalité vont se rejoindre. En effet, quand elle finit un chapitre, Carrie a une drôle d’impression. Impression qi se confirme quand elle poursuit ses recherches et qu’elle découvre que ce qu’elle croit inventer chaque nuit s’est réellement passée.
Ce roman est passionnant et prenant. J’ai eu du mal à quitter les personnages. J’avais envie de connaître l’issue de chaque récit mais j’avais une réelle envie de rester en Écosse dans le cottage de Carrie. J’ai donc fait durer ma lecture le plus longtemps possible!
L’Histoire d’Écosse de cette époque ne m’est pas du tout familière mais Susanna Kearsley arrive à ne pas rendre rébarbatif et obscure. Elle arrive à nous raconter l’histoire comme un roman et ça en devient passionnant. J’ai apprécié aussi de connaître l’envers du décors du travail d’écrivain par le biais de son personnage Carrie.
Ce que j’ai apprécié également c’est le double récit que nous lisons. Matériellement, les chapitres sont distingués par une numérotation en chiffres arabes pour la partie contemporaine et en chiffres romains pour la partie historiques. Mais la distinction ne s’arrête pas là. Le rythme diffère, le style aussi. On s’attache aux personnages des deux parties pour des raisons similaires car ils se ressemblent étrangement ainsi que ce qui leur arrivent. L’autrice, Susanna Kearsley, arrive de manière intelligente à mêler ces deux tempos. On vibre aux côtés de Carrie, des liens qu’elles tissent avec les habitants du coin (et surtout avec l’un d’entre eux!). On découvre une époque et on tombe sous le charme de Sophia et de son histoire épique et bouleversante.
On ressent énormément d’émotions dans ce récit atypique. L’autrice arrive à marier histoire, romance et tout ça avec une pointe de fantastique qui nous semble à la fin de notre lecture tout à fait logique. J’avoue avoir versé ma petite larme même si on s’attendait à ce qui arrive. L’autrice m’a offert un très beau final et j’ai quitté le roman avec le sourire et avec une envie de voyage écossais!
Un récit où se mêle deux époques, où les personnages des deux époques se côtoient, ou leur histoire se font échos. Un récit qui m’a touchée, que j’ai aimé, que j’ai adoré! Bref, un magnifique coup de cœur!
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