De passage dans sa région natale, le narrateur, qui n’est autre que Philippe Besson, aperçoit au détour d’une rue une silhouette, un visage, dont la ressemblance avec son premier amour le frappe tel un coup de poignard. S’ensuit le récit de la rencontre, vingt-cinq ans plus tôt, entre deux adolescents que tout oppose : l’un, plutôt timide, est fils d’instituteur, élève studieux et lecteur chevronné ; l’autre est enfant de paysans, rebelle, charismatique et mystérieux, coqueluche des filles du lycée. Leur attirance est immédiate, sans équivoque. Leurs étreintes clandestines se déroulent dans un émerveillement teinté de culpabilité et de déni. Le secret qui les entoure n’en accentue que davantage l’intensité. Mais Thomas se montre incapable d’exprimer ses sentiments, d’accepter ce qu’il est. Il disparaît de la vie du narrateur aussi soudainement qu’il y était entré, laissant au jeune Philippe la blessure d’un premier amour au goût d’inachevé. Lorsque ce récit prend fin, des années après, l’auteur apprend avec une infinie tristesse que le Thomas si lumineux de sa jeunesse a passé sa vie à tenter de contrecarrer sa nature, à la dissimuler aux yeux de tous, précipitant ainsi sa fin tragique.
« Arrête avec tes mensonges » de Philippe Besson (extrait, lu par Antoine Leiris)
Dans son nouveau roman, il désire répondre au souhait de sa mère : il va se livrer comme il ne l’a jamais fait. Il va parler de lui dans tout ce qu’il y a plus intime et de plus sincère.
Dans un second temps, l’auteur s’attardera sur la vie que les deux hommes ont eu chacun de leur côté. Et la troisième s’attardera sur l’après cette rencontre (mais je ne peux pas trop en dire évidemment!).
Un gros coup de cœur pour moi.
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