
Une rumeur, des peurs qui remontent… La maman de Sarane la pousse à remplir son sac. Il faut qu’elle aille à l’essentiel. Mais Sarane ne sait que choisir…
La menace semble palpable lorsqu’on lit cet album. Elle plane sur chaque page, on ressent l’angoisse, la peur, le départ imminent. Mais Sarane n’a aucune envie de tout quitter, ses amis, son quartier, ces odeurs, son passé… Et quoi prendre dans un si petit sac comme souvenirs, quand sa vie est si intense, si riche. Et puis pourquoi partir?
Dans cet album pas de débats autour des reconduites à la frontière, d’ailleurs ce n’est nullement nommé. Il s’agit d’un sous-entendu, que le lecteur adulte saura déchiffrer dans l’urgence, entre les lignes. Il s’agit plutôt ici pour Martine Delterm d’évoquer la sensibilité et l’innocence de l’enfance, face à la fuite, face à ces déchirements qu’ils doivent vivre et revivre à travers leur innocence d’enfant.
Les illustrations, aux couleurs douces, pastel, accompagnent le texte avec justesse. L’enfant, Sarane, est représentée toute petite, écrasée par les souvenirs, les objets qu’elle aimerait emmener. Une métaphore d’un sentiment d’impuissance.
Ce sujet est rarement traité pour un public si jeune, et l’autrice a choisi un ton touchant et poétique. Un album qui amènera sûrement aux dialogues, aux questionnements de l’enfant.
Un album émouvant, tout en finesse.
Je découvre votre chronique et vous en remercie ! Je suis très touchée ! merci! martine delerm
Merci à vous de passer sur mon blog! 🙂