Quel roman ! A force d’entendre parler de ce livre un peu partout – enfin j’attendais surtout parler des émotions que l’on pouvait ressentir – j’avais très envie de le découvrir. et j’ai été gâtée en matière d’émotions, je peux vous le dire! J’ai ri, j’ai souri, j’ai pleuré, j’ai été ému, j’ai aimé !
Deux voix se partagent la narration : celle de Thelma, la maman, et celle de Louis, le fils. Un joli hommage de l’auteur, Julien Sandrel, à un film mythique.
Louis a 12 ans. C’est un jeune ado qui aime trainer, qui aime le foot, qui aime faire râler sa mère un peu trop absente à son goût. Thelma est une mère célibataire qui se démène aussi bien dans son travail que dans sa vie de mère pour que son fils ne manque de rien. Engluée dans son quotidien, elle ne se rend pas compte à quel point elle s’éloigne de son fils. Malheureusement, c’est un drame qui la fera prendre conscience de tout ça. C’est ce drame qui va provoquer un électrochoc dans sa vie, qui va lui faire prendre conscience qu’il y a des choses plus importantes que le travail.
J’ai aimé la façon dont l’auteur décrit la relation entre cette mère et son fils, une relation qui est en train de renaître de façon différente sous nos yeux. Julien Sandrel a su vraiment trouver les mots pour décrire les sentiments et les sensations de cette mère.
Thelma c’est la femme moderne, celle qui tente de tout caser dans une seule journée, qui court tout le temps, qui travaille tout le temps. Dans l’idée de faire au mieux, d’offrir à son fils tout ce qu’il veut. On va se rendre compte que même si elle est passé à côté de pas mal de choses de la vie de son fils dernièrement, elle le connaît quand même bien. Que leur complicité, leur intimité est bien là. Aborder le thème de l’amour maternel à travers l’accident ou la maladie d’un enfant n’est pas forcément novatrice mais j’ai apprécié la façon de l’aborder dans ce roman. La peur, l’angoisse est là évidement mais il y a aussi énormément d’espoir et de vie dans cette histoire grâce à un média : le cahier secret de Louis. Un cahier où il a noté tous ses rêves, ses envies les plus folles. Thelma va décider de relever les différents défis. Elle va ainsi réapprendre à se connaître, à vivre, à regarder autour d’elle, à s’ouvrir aux autres. Elle va en apprendre plus sur elle-même durant cette aventure que depuis qu’elle est mère. Entre chaque défi/rêve, le sourire, l’amusement ou l’émerveillement sont rattrapé par une partie de la réalité. Il y a un décalage entre ce qu’elle vit et le coma de son fils… comme elle, on se demande par moment comment elle peut faire pour le laisser dans son lit et vivre ça… on la juge, elle se juge… mais on sait aussi pourquoi elle fait tout ça, et « tout ça » c’est avant tout pour son fils, pour lui donner envie de se réveiller.
J’ai eu plus d’une fois la larme à l’œil pendant cette écoute. La version Audiolib est portée par la voix, l’énergie et la sincérité de Sophie Duez. J’avoue que du coup Thelma a pris son visage au fil du récit. Je pense que l’émotion transmise par l’actrice a décuplé mes propres sensations. J’ai eu l’impression d’être au cœur de ce partage qui se créée entre les personnages, de partager ces rêves. J’étais au cœur de leur intimité. Leur relation est belle. L’histoire est émouvante. Bref, rien a reprocher à ce roman !!
Le plus de cette version Audio, c’est l’interview d’une vingtaine de minutes de l’auteur. Il apporte son éclairage sur son histoire, sa genèse. C’était vraiment intéressant de l’écouter parler de ce premier roman qui connaît un véritable engouement.