
Mais par où commencer ? Lâcher son travail de serveuse ? Rompre avec Germain, l’homme avec lequel elle vit ? Certes, il est comptable et porte des chaussons, mais il est gentil.
Lorsque Molly reçoit quelques jours après l’enterrement un mystérieux paquet contenant douze lettres de Marie, elle comprend que celle qui lui manque tant n’avait pas l’intention de se contenter de paroles en l’air et que son engagement va l’entraîner bien plus loin que ce qu’elle imaginait…
Lorsque le réveil sonne, j’enfouis ma tête sous l’oreiller. Je n’ai jamais apprécié cet appareil spécialement conçu pour me sortir de la douce chaleur du sommeil. Mais ce matin, c’est pire que tout.
Il y a quelques jours je découvrais la plume de Carène Ponte avec son dernier roman,Avec des Si et des Peut-être, et je vous disais qu’il me tardait de découvrir d’autres romans d’elle. Et bien vous voyez que ça n’a pas traîné!
Tu as promis que tu vivrais pour moi est un roman vraiment très agréable à lire et qui m’a émue dès les premières pages. Nous faisons la connaissance de Molly qui vient de perdre sa meilleure amie, sa moitié, sa sœur de cœur à à peine 30 ans. Elle a le cœur brisé, refuse la situation.
On est le 30 octobre. Aujourd’hui, je vais assister à l’enterrement de ma meilleure amie. Je ne sais même pas comment je vais survivre à cette journée.
Alors vivre…
Sur son lit d’hôpital, Marie lui a fait promettre de vivre pour elle, ce qu’elle n’a pas pu vivre; de continuer à vivre pour elle, d’être heureuse. Elle reçoit un matin une grosse enveloppe : elle contient une lettre de Marie. On se rend compte à quel point les deux femmes étaient proches, fusionnelles, à quel point Marie connaissais les moindre réaction de Molly. Dans cette missive, Marie lui rappelle sa promesse, et lui laisse 12 enveloppes à ouvrir chaque mois. Le première celle du mois de décembre lui demande d’acheter un sapin, un vrai. Molly va se prendre au jeu du Petit Poucet décidé par son amie, un jeu qui va lui faire prendre conscience qu’elle n’est pas épanouie auprès de son petit ami actuel, et encore moins dans son métier de serveuse. Elle a oublié ses rêves, elle s’est oublié en route… Les lettres vont lui permettre à la fois de faire son deuil, de reprendre goût à la vie, et de prendre un nouveau départ.
Qui te dit que j’ai envie de faire mon deuil, hein ? Faire son deuil, c’est comme oublier. Et moi, je n’ai pas envie d’oublier. Je n’ai pas envie de ne plus penser à elle.
Grâce à ces enveloppes, elle sera encore avec moi pour douze mois. Douze tout petits mois. C’est difficile à comprendre ?
Vous allez me dire que le coup des lettres pour faire le deuil d’un être cher est un concept déjà vu et revu. Voire même qu’il y a plagiat. Mais non, d’ailleurs les personnages évoquent un certain film où le personnage avait laissé des lettres à sa femme à lire après son décès… et c’est de ce film que Marie s’est inspiré. L’autrice, Carène Ponte, pour moi rend une sorte d’hommage à ce roman de Cecilia Ahern – PS I love you – que beaucoup d’entre nous ont aimé et qui nous a fait tant pleuré. Ici l’ambiance est toute fois plus légère même si les émotions sont là.
J’ai apprécié la façon dont l’autrice aborde la prise de conscience de Molly sur sa vie. Elle l’aborde avec beaucoup de délicatesse, d’amour pour son personnage. Plus j’avançais dans le récit, plus j’avais le sourire de la voir croire de nouveau à la vie, de s’autoriser à s’ouvrir de nouveau aux autres. Molly a un courage fou de plaquer tout ce qu’elle connaît sur Paris, auprès de sa famille pour s’installer loin de tout ce qu’elle connaît où elle doit tout reconstruire (j’avoue que ça donne un peu envie de faire la même chose quand tout n’est pas rose dans sa vie!).
Voilà, tu sais tout. J’espère que tu me pardonneras, que tu comprendras mes raisons. Il faut que tu vives pleinement, Molly. Tu dois rire, aimer, danser, vibrer, tomber mais te relever, ne jamais renoncer, jamais. Et si tu dois m’en vouloir, tant pis. Tu en vaux la peine.
J’aime décidément beaucoup l’écriture, le style et l’univers de l’autrice. Elle sait donner vie à des personnages attachants, vivants, réels.
Faut vraiment que je le lise celui là (et le autres de Carène Ponte aussi XD)
Oui oui oui!! Ma découverte de l’été! Et je suis trop contente : elle sera au salon Lire en poche en Octobre!!!