Roman "jeunes adultes"

Feu couleur #1 de Jenny Valentine

Feu couleur # 1

titre original : Fire Colour One

Autrice : Jenny Valentine

trad. de l’anglais par Marion Danton

230 p.

Ecole des loisirs, 2017

résumé Tout brûle autour d’Iris.

Ernest, son père, qu’elle a très peu connu, est sur le point de mourir. Avant de s’éteindre, il aimerait partager avec elle sa passion de la peinture et lui faire découvrir sa magnifique collection, à laquelle il a consacré sa vie. Les plus grands noms de la peinture y figurent : Miro, Chagall, Picasso, Modigliani… Et sa dernière acquisition : Feu Couleur #1, d’Yves Klein.

Mais la mère d’Iris, avide et à court d’argent, n’entend pas laisser échapper une telle aubaine. À ses yeux, les tableaux ne sont rien d’autre que les sommes fabuleuses qu’ils représentent. Elle pourra enfin vivre dans le luxe facile auquel elle aspire. Et elle est prête à tout pour faire main basse sur l’héritage.

Dans cette situation, Iris aurait tellement besoin de compter sur quelqu’un. Mais Thurston, son meilleur ami, son seul ami, a disparu du jour au lendemain, comme un feu follet.

Alors, que va faire Iris maintenant que tout brûle ?

 

çacommencepar Le jour de l’enterrement de mon père quand tout fut fini, j’ai allumé en son honneur un immense bûcher, avec des cagettes de pommes, des meubles disloqués, des branches d’un arbre déraciné.

cequejenaipenséJenny Valentine nous offre ici à lire un roman bien singulier. Des thèmes peu évidents sont mis en avant : la pyromanie, le deuil, l’art, avec en toile de fond une famille compliquée et des manipulateurs. Tout ça est bien ambitieux mais vraiment bien construit par l’auteur.
J’ai eu un petit temps d’adaptation à son style cinglant, à son héroïne à vif. Mais je me suis laissée prendre par cette histoire, par l’ambiance, me demandant où elle m’emmenait. Une très belle surprise !
Iris a grandi sans son père. elle vit avec sa mère et son beau-père. C’est une ado blessée, à vif, mordante, en colère. En colère contre sa mère qui profite du système, contre son beau-père qu’elle déteste, contre son père qui l’a abandonné, contre la vie qui ne lui fait pas de cadeau (pas de sous, pas d’avenir…). Le seul qui trouve grâce à ses yeux est son meilleur ami Thurston. Sa colère elle l’a fait passer en déclenchant des incendies… Et puis un jour, énième revirement de situation, ils repartent vivre auprès d’Ernest, son père. elle découvre qu’il est riche, qu’il aime l’art et qu’il a une sacrée collection privée, qu’il est toujours le mari de sa mère, qu’il ne l’a peut-être pas abandonné comme le répète sa mère depuis toujours et surtout… qu’il n’a plus que quelques jours à vivre…
Une course contre la montre s’engage. Pour sa mère qui veut récolter le pactole. Pour elle, pour apprendre à connaître son père. L’adolescente est brute de décoffrage, franche, directe. Ce qui n’est pas pour déplaire à Ernest. Sous nos yeux une complicité est en train de naître. Et on pressent une fin qui fera des étincelles.
J’ai vraiment apprécié cette lecture. Elle m’a surprise, je ne m’attendais pas du tout à ça. J’ai appris des choses sur l’art et notamment Yves Klein (d’où le titre de cet opus). J’ai appris à apprécier le personnage d’Iris. Au fil des pages, on a l’impression de la voir s’apaiser, d’une certaine façon. Cette trop courte relation avec son père est belle, sincère et touchante. On appréhende sa colère des premières pages d’un tout autre angle en fin de lecture. Jenny Valentine nous offre les réponses, parfois en sous-entendus, ce qui donne une certaine force à l’ensemble.
12992811_10209213650040435_505270499_n Un roman flamboyant, une héroïne à vif.

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