S.T.A.G.S. – 1. Partie de chasse
Titre original : S.T.A.G.S.
Autrice : M.A. Bennett
trad. de l’anglais (Grande-Bretagne) par Mireille Vignol
381p.
Bayard, 2018
Greer, 16 ans, respecte les règles de STAGS, l’étrange pensionnat qu’elle vient d’intégrer. Elle aimerait faire partie des Médiévaux, le club très sélect d’élèves de terminale qui gèrent le lycée. Elle reçoit alors une invitation pour participer à la traditionnelle partie de chasse du club, mais découvre vite que les règles du jeu sont truquées.

Greer MacDonald vit depuis toujours ou presque avec son père. Ce dernier cinéaste de documentaires animaliers est amené à voyager dans le monde entier. Greer l’a d’ailleurs souvent suivi. Mais son dernier contrat l’emmène loin et pendant trop longtemps pour qu’elle puisse continuer facilement ses études. Alors elle intègre à la rentrée une nouvelle école, privée et très sélecte : S.T.A.G.S.. Un lycée où la crème de la crème étudie, coupée des moyens de technologie moderne. Pas d’Internet, pas de téléphone, pas de réseaux sociaux, un uniforme stricte des règles à l’ancienne… Même si cela semble étrange et un peu obsolète pour Greer, cette dernière a toutes les capacités pour y trouver sa place. Sauf qu’il y règne une ambiance très désagréable. Tout le monde s’observe, personne ne lui adresse la parole. Six lycéens règnent en maître des lieux : les Médiévaux, avec à leur tête Henry.
Dès les premières pages, Greer s’adresse à nous et s’accuse de meurtre. Elle revient alors sur son arrivée dans ce lycée et comment elle en est arrivée à s’accuser d’une telle chose. Et on peut dire que cette école et surtout certains de ses élèves donnent froid dans le dos. Même si Greer semble se satisfaire de son isolement, on sent qu’il ne s’agit que de faux-semblant. D’autant plus quand elle est invitée à un week-end exceptionnel par les Médiévaux. Seuls deux autres élèves y sont aussi conviés. Et comme Greer nous l’annonce, c’est lors de ce séjour que tout va basculer. Elle va approfondir ses connaissances dans les relations sociales mais surtout dans les coutumes de cette élite. Ce week-end d’automne est l’occasion de chasser et de pêcher selon les traditions.
J’étais entièrement séduite par l’univers d’Henry. Que pouvait-on ne pas apprécier dans un monde libéré de télé, de Google, de YouTube, d’ITunes, des sonneries de téléphone et des bips de micro-ondes? Qui refuserait de vivre ainsi, débarrassé du vacarme et de la folie du monde moderne? Et si vous aviez besoin de sensations fortes, il restait toujours la chasse, le tir et la pêche…
M.A. Bennett réussit à nous intégrer au récit d’une façon assez intense. Déjà en usant de la première personne du singulier, on se sent très proche de Greer. Elle a une façon de nous raconter tout ça unique, très directe avec une pointe de second degré. De plus, comme elle nous a fait l’annonce de ce meurtre, une attente s’est créée chez le lecteur. Même s’il y a plusieurs allusions à l’identité de la personne tuée, mon esprit les a bizarrement occulté ce qui a ajouté à mon envie d’encore et toujours tourner les pages de ce roman !!
L’ambiance du roman est très sombre. Plus l’intrigue avance moins cela semble sain. La tension monte, Greer a de plus en plus de responsabilités sur ses épaules au fur et à mesure de ce qu’elle découvre. Sa peur nourrit sa colère face aux atrocités qu’elle découvre. Certaines choses révélées ne surprendront pas, ou en tout cas notre esprit de lecteur aiguisé saura tiré ses propres conclusions. J’ai ressenti parfois du dégoût pour certains personnages hautains et qui vivent dans un autre temps. On oscille souvent entre confiance et méfiance : vers qui se tourner? à qui se confier pour être aider ? On ne sait jamais et j’ai aimé d’être dans ce doute constant. Et c’est la force de ce récit : la psychologie des personnages soignée aux petits oignons. C’est ce qui ne fait douter. On n’a confiance qu’en une seule et unique personne : Greer. Les autres ont des rôles importants, imposants mais nous sommes toujours dans clair-obscur jusqu’à ce que les masques tombent … et encore.

Je pense que dès que je peux je vais retravailler un peu ma chronique. En lisant la tienne je me rend compte que j’ai zappé de parler de pleins de trucs… Il faut absolument que je reprenne cette habitude que j’avais pris en décembre de faire ma chronique directement après avoir fini le livre… Parce que là il y avait un roman entre deux et j’ai oublié des trucs…
Sinon merci 😀 Sans le fait que tu ai ce livre à lire je ne l’aurais très certainement jamais acheté et c’est une très très bonne lecture ! J’ai hâte de connaitre la suite !
PS : On a choisit la même citation XD -bon moi elle est pas entière, elle était trop longue pour comment je construis on article