Black Coffee
Autrice : Black Coffee
613 p.
Pocket, 2016 (15842)
Narcissa, Oklahoma, juillet 1966. Un jour de grand beau temps, un homme fut pris d’un coup de folie. Il égorgea une femme dans une maison et poignarda une petite fille dans le jardin. Il laissa pour morte une mère de famille et son fils, puis repartit à bord d’une Ford Mustang, couvert de sang.
Été 2011. Une Française, Lola Lombard, part à la recherche du père de ses deux enfants, volatilisé sur la route 66. Sa seule piste : un cahier que son mari lui aurait envoyé et qui pourrait bien être la preuve de l’existence d’un des plus ahurissants criminels que les États-Unis aient connu… et dont le chemin traversait déjà la petite ville de Narcissa à l’été 1966.


Sophie Loubière prend le temps de planter le décor, de présenter les différents protagonistes. Le récit est découpé en alternant époque et point de vue.
Le narrateur s’attarde sur Lola Lombard, une française qui recherche son mari qui a disparu lors d’un voyage sur la route 66. Aucun signe de vie, aucun indice. Trois ans plus tard, il l’appelle et lui envoie un mystérieux carnet. Sur ce carnet, l’histoire d’un meurtrier qui a sévi pendant des années sur l’illustre route, confessions qui font froid dans le dos. Lola et ses enfants partent sur sa trace.
Le narrateur s’attarde sur Lola Lombard, une française qui recherche son mari qui a disparu lors d’un voyage sur la route 66. Aucun signe de vie, aucun indice. Trois ans plus tard, il l’appelle et lui envoie un mystérieux carnet. Sur ce carnet, l’histoire d’un meurtrier qui a sévi pendant des années sur l’illustre route, confessions qui font froid dans le dos. Lola et ses enfants partent sur sa trace.
L’autre personnage clé s’appelle Desmond. Enfant, il a vécu un drame. Plusieurs personnes ont été tués et lui blessé par un homme pris d’un coup de folie. Cet homme n’a jamais été retrouvé. Desmond a su rebondir malgré une adolescence difficile, marqué par ce terrible drame. Il est devenu un auteur célèbre et un professeur reconnu. Quand son père décède, il replonge dans le passé familial.
Ces deux histoires cohabitent jusqu’à la rencontre inévitable entre ces deux là. Une question reste en suspend : comment et quand vont ils se rendre compte que leur histoire se recoupe. Entre Desmond et Lola l’alchimie prend assez vite. Leur complicité solidaire, leur désir d’élucider le mystère du cahier : est-ce la vérité? qui est cet assassin sadique ? Et ils ne sont pas au bout de leurs surprises (et nous non plus!).
– Comment dit-on impasse ? demanda Lola.
– Dead-end.
– …Le mot français est plus poétique.
Deux plis se formèrent au coin des lèvres de Desmond.
– C’est effectivement plus poétique de penser qu’une route ne mène pas forcément à la mort.
Quoique la définition convienne assez bien à la Route 66.
Lola est une mère et une femme attachante. Elle se débat pour le bien être de ses enfants et pour savoir pourquoi son mari les a abandonné. Et elle compte bien lui demander des comptes. Desmond est lui aussi un personnage attachant de par son passé mais aussi par son charisme. Les autres personnages ne sont pas en reste pour nourrir l’intrigue et la faire rebondir.
L’écriture de Sophie Loubière est très entraînante. Elle sait faire monter la tension dans son intrigue et faire monter le stress de son lecteur. Elle fait évoluer ses personnages au fil des pages, on les voit douter, espérer, éprouver tout un tas d’émotion que l’on partagera. On a toujours envie d’en savoir plus. Très vite, j’ai cru avoir trouvé l’identité du tueur… mais un doute subsistait. Il était bien trop tôt pour moi, dans l’intrigue, pour avoir cette révélation. Cela ne pouvait pas être aussi simple ! L’autrice met en place les pièces de son intrigue telles celle d’un puzzle. On assemble, on fait concorder les indices, on découvre un nouvel élément… jusqu’à une fin mouvementée et dynamique.
Hâte de retrouver la plume de l’autrice et l’univers qu’elle a créé ici dans la suite : White coffee. Et j’ai très envie de retrouver le duo formé par Desmond et Lola.
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