
C’est tout du moins ce qu’il croit. Une nuit, pour une banale histoire de planches volées, il égorge un vigile et son chien. Il le fait machinalement, sans la moindre émotion. Ce sera le premier meurtre d’une longue série. Tuer pour ne pas être tué, sa vie est aussi primitive que cela.
Un jour, il élimine un homme qui lui ressemble de façon étonnante et, tout naturellement, il prend sa place. Il usurpe l’identité d’un étrange et riche inconnu.
Porte de sortie inattendue ? Chance ultime ou erreur fatale? Peut-on entrer dans la peau d’un autre sans prendre le risque de voir un passé sulfureux rattraper un présent chaotique ? Sans payer le prix du sang ?
Je viens de tuer un homme. C’est une chose que je n’avais encore jamais faite.
J’ai tué le chien aussi.
J’ai d’abord tué le chien.

Il était heureux, marié, avait un travail où il s’épanouissait, où il gagnait largement sa vie…
Jusqu’à sa chute… Jusqu’au départ de sa femme… Le début de la fin pour lui. La colère, la rancœur l’habite. Il délaisse son boulot, se noie dans sa dépression, envoie tout valser… et se retrouve à la rue. Dix ans qu’il vit là. Il a ses habitudes, son « train-train », ses astuces pour survivre dans le meilleur confort possible.
Moi, c’est le sentimental qui m’a cassé. Je n’ai pas commencé par perdre la raison, ni mon boulot, ni la santé. J’ai d’abord perdu ma femme.
Et puis, une nuit, alors qu’il est en train de voler des planches, il se fait surprendre et tue un vigile et son chien. Le chien d’abord. Le vigile ensuite… et il éprouve un certain plaisir. Un meurtre pour se défendre mais qui inaugure une longue série.Le jour où il tue son « voisin », il décide de prendre sa place. Cet homme était solitaire, secret et il avait une ressemblance avec lui alors autant en profiter. Il usurpe son identité, se glisse dans sa peau, dans sa vie… à ses risques et périls. Car ce « Charles de Montesquieu » n’était pas si innocent que ça !
« Il », le personnage principal, n’a pas de nom, on ne connaît de lui que ce qu’il veut bien nous dire. Des bribes de sa vie passée, des anecdotes de sa vie dans la rue. Comme s’il n’était plus personne, comme s’il était insignifiant, invisible aux yeux de la société. « Il » va se fondre dans son nouveau personnage, jusqu’à partager bizarrement des éléments de son passé qu’il ne connaissait pas. Il s’en imprègne.
Philippe Laidebeur aborde la question de l’identité d’une façon originale par le biais d’un roman noir. Je ne veux pas trop vous en dire sur l’intrigue car le roman est court mais plein de surprise. J’ai apprécié la narration à la première personne du singulier qui nous permet d’en savoir un peu plus sur ce personnage énigmatique, d’être au plus près de ses pensées délirantes/dérivantes. Un héros atypique. L’intrigue est bien ficelée même si l’on voit certaine chose arriver de loin.

I
Tu m’as donné envie de le lire. Je le met dans ma pal
Ah ravie! J’espère qu’il te plaira!!
Une lecture que j’ai également appréciée 🙂
Un roman qui me fait déjà envie depuis quelques temps ! J’attends avec impatience qu’il arrive dans les rayonnages de ma médiathèque