Que la montagne est belle
titre original : Bad Call
Auteur : Stephen Wallenfels
trad. de l’anglais (Etats-Unis) par Lauriane Crettenand
378 p.
Milan, 2019



Et le prologue nous plonge dans l’ambiance (ou plutôt dans la seconde partie du roman puisque ce prologue se passe en réalité dans le dernier tiers du roman). Dans la première partie, l’auteur, Stephen Wallenfels, plante son décor et la personnalité de quatre protagonistes.
Ceo, Collin et Grahame ont décidé d’aller passer un week-end camping au cœur du parc Yosemite. Ce sont des étudiants, athlètes de hauts niveaux en tennis. Grahame, le pote un peu indélicat, à l’humour un peu particulier, costaud. Colin, discret, a l’air triste, il est le meilleur ami de Ceo, beau gosse, riche à qui tout réussi. Tous les trois sont très complices et le week-end s’annonce épique. Mais Ceo a une idée derrière la tête. Comme le quatrième de l’équipe a déclaré forfait, il invite à la dernière minute Ellie, une fille qu’il est le seul à connaître. Son invitation est loin d’être innocente.
Une fois, les quatre personnages réunis, c’est parti pour leur aventure! Mais celle-ci est compromise par un incendie et des conditions météorologiques pas terribles. Pas de soucis, ils trouvent une solution de secours. Problème : personne ne sait où ils sont. Et quand on connaît les premières pages du roman on se doute que cela va avoir son importance !
Comme souvent maintenant en littérature, l’auteur s’amuse à alterner les différents points de vue, nous permettant ainsi d’englober dans son ensemble toute la situation et surtout la personnalité de chacun.
Cette randonnée ne va pas être de tout repos avec avec nos 4 héros. Grahame et Ceo sont en pleine rivalité et se lancent dans une montée musclée (et pas très sécurisée). Ellie et Colin quant à eux, montent tranquillement, tout en faisant connaissance, et ils semblent être sur la même longueur d’onde. On apprend à les connaître, à les apprécier et on commence à s’attacher à eux. L’intrigue, tout comme la randonnée, commence plutôt bonne enfant. Mais quand la tempête finira par se lever, l’action se corsera et on retiendra notre souffle. La seconde partie bascule dans la noirceur et dans l’angoisse pour certains de nos personnages. Et si la première partie est calme, le rythme de la seconde est beaucoup plus soutenue et tendue. L’amitié et la confiance vont être mise à rude épreuve. J’ai aimé la façon dont l’auteur mène son intrigue en deux temps et nous présente ses protagonistes. On se pose beaucoup de question sur la personnalité de chacun. Mais l’auteur nous apportera toutes les réponses, à sa façon !

Couverture originale
