
Un projet fou, dangereux, révolutionnaire, mais assez puissant pour enfin passer de l’autre côté de la frontière…

Une histoire d’amour brisée par la guerre froide, un jeune couple séparé en une nuit par la construction d’un mur. Celui de Berlin en 1961.
La musique les avait rapprochés. Lui est contrebassiste, elle violoniste. Ils habitent chacun un quartier de Berlin. Mais ce mur les éloigne définitivement pour des années. Lui, David, se retrouve coincé en RDA. La liberté qu’il a connu jusque là va changer. Tout ce qui évoque les États-Unis est interdit, n’importe quel voisin ou ami peut vous espionner et vous dénoncer. David résiste à sa façon, espère aussi retrouver un jour son amour.
Maintenant, ici, en RDA, tout le monde se méfie de tout le monde.
David est le témoin de ces changements. Il observe, relate les difficultés de vivre, l’uniformisation qui se met en place, les délations, les peurs… les petites choses qu’il met en place pour se rebeller.
Hervé Mestron nous offre ici un court texte sur un thème qui a fait couler beaucoup d’encres ces derniers temps (logique puisqu’on fêtait les 30 ans de la chute du Mur). Il a choisi d’opter pour le témoignage d’un jeune adolescent, un regard innocent, un ado qui a encore de l’espoir pour un avenir meilleur. Il subit ce qui arrive dans sa ville. Il en souffre car il ne comprend pas pourquoi tout d’un coup on a décidé cette séparation, et pourquoi les amis d’hier sont devenus des ennemis. Face à ce qu’il vit, lui qui avait confiance en l’autre, doit apprendre à sa méfier. Malgré les épreuves, il n’aura qu’une seule idée en tête et fera tout ce qu’il pourra pour y accéder.
Le roman est court mais intense par les émotions véhiculer par le personnage de David. La fin est peut-être un peu trop rapide mais le format court du roman ainsi que la tonalité de l’intrigue appelle une telle fin, il y a donc une certaine logique.
Un roman témoignage sur une période difficile de l’histoire de Berlin.
Réédition du titre Génération mur paru en 2014 chez Bulles de savon.
Je l’ai lu sous le titre Génération mur chez Bulles de savon 2014
Merci pour la précision je vais l’ajouter à mon billet!