Un homme est tombé
titre original : The Fallen Man
Auteur : Tony Hillerman
trad. de l’américain par Danièle et Pierre Bondil
329 p.

Submergé par les tâches administratives, il n’éprouve plus guère de plaisir à se rendre au travail. Son supérieur lui demande des résultats rapides dans une enquête sur des vols de bétail alors qu’il se passionne pour un mystérieux squelette trouve sur Ship rock, la montagne sacrée des Navajos. Joe Leaphorn s’y intéresse également et fait vite le rapprochement avec une vieille affaire : la disparition d’un certain Harold Breedlove, propriétaire d’un ranch voisin et escaladeur confirmé.
Comment cet homme a-t-il trouvé la mort au sommet de Ship rock ? C’est ce que Chee va devoir déterminer, avec l’aide de Joe Leaphorn et de Bernadette Manuelito, un jeune agent stagiaire qui ne manque pas de bonnes idées.

Voilà presque dix ans que ce titre dormait au fin fond de ma PAL et mon challenge #Unmotdestitres me permet de l’en sortir (enfin me dit-il!).
C’était une grande première pour moi de lire du Tony Hillerman, auteur américain qui s’est distingué par ses romans policiers ethnologiques. Un homme est tombé en fait partie, avec un enquêteur appartenant à la police tribale Navajo. Le lieutenant Jim Chee apprécie de moins en moins son travail beaucoup trop administratif. Il est sur une « grosse » affaire de vol de bétail. On lui demande des résultats rapides mais il n’y voit que très peu d’intérêt. Surtout qu’un autre fait attire plus son attention. En effet, on vient de retrouver un squelette sur un des monts sacrés de la culture Navajo. Une montagne réputée dangereuse, et que très peu de personnes arrivent à escalader.
– Et Ship Rock ? Vous l’avez escaladé ?
Elle le scruta du regard.
– La tribu a interdit de le faire, il y a longtemps. Avant que je sois assez grande pour escalader quoi que ce soit.
Chee sourit.
– Mais il y a des gens qui le font toujours. Un certain nombre, à ce que j’ai entendu dire. Et il n’y a pas réellement de décret tribal qui s’y oppose. C’est seulement que la tribu a cessé de délivrer les permis d’ « arrière-pays ». Vous savez, les autorisations donnant aux non-Navajos le droit de s’introduire sur des terres privées.
Qui est ce squelette? Et une fois l’identité de ce dernier trouvé, il s’agira pour le lieutenant Chee de classer l’affaire, car il semble évident qu’il s’agit d’un simple accident. Quoique… Un homme est tombé… à qui profite sa disparition? Il sera épauler d’un ancien officier mais aussi de la jeune relève.
Leaphorn attendit. Attendit encore. Mais Demott n’avait nulle hâte d’interrompre ses souvenirs. Une brise soufflait dans le sens du courant, douce et rafraîchissante, faisait bruire les feuilles derrière l’ancien lieutenant et fredonnait cette petite mélodie que le vent léger chante dans les sapins.
– C’est une drôlement chouette journée, finit par dire Demott. Mais clignez des yeux deux fois et l’hiver s’abattra sur la montagne.
Il se dégage de ce roman policier une ambiance très différente de ceux que je lis habituellement. L’auteur décrit une atmosphère calme et sereine. Le rythme est lent mais pas dénué de rebondissements. L’écrit est contemplatif, descriptif sans en faire oublier l’intérêt pour l’intrigue principale. Et puis on a les ingrédients récurrents dans ce genre : jalousie, cupidité, bêtise humaine mais sans la violence.
J’ai apprécié cette lecture qui m’a fait voyager à la fois dans à la frontière du Colorado et du Nouveau-Mexique et dans cette culture que je connais peu. A noter que dans la version française, les traducteurs ont jugés intéressant d’ajouter une carte pour qu’on puisse se repérer plus facilement.
Un roman qui fait voyager et m’a fait découvrir un pan de la littérature américaine.
Lu dans le cadre du challenge Un Mot des titres
Je ne connais pas du tout mais les éditions Rivages ont souvent de bons titres.
En fait je crois que c’est le 12ème titre avec les héros… Mais bon ça ne m’a pas géné de ne pas avoir lu les autres ^^
Et je suis d’accord en général il y a de très bonnes publications aux éditions Rivages!
Oh la la !!! Ca doit faire… 20 ans que je n’ai plus relu Tony Hillerman : qu’est-ce que j’étais fan !! Je m’orientais alors vers des études de sociologie et découvrais l’ethnologie en même temps que le peuple Hopi : et j’ai découvert Tony Hillerman a ce moment là. En plus j’adorais les polars : que demander de plus !! Il va falloir que je m’y remette : lecture madeleine 😉
Ravie de te faire remonter un bon souvenir livresque en mémoire 😉
j’aime beaucoup Tony Hillerman, ça fait longtemps que j’ai envie d’en lire un nouveau
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