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Ceux qui s’aiment finissent toujours par se retrouver de Sonia Dagotor

Ceux qui s’aiment finissent toujours par se retrouver

Autrice : Sonia Dagotor

267 p.

Le Cherche Midi, 2020

résumé
 
Liliane, la grand-mère
Ma petite-fille m’observe avec insistance. Je ne dois rien laisser paraître. Je la connais bien, Justine. Quel bout de femme ! Quel tempérament ! Elle a de qui tenir, me direz-vous.Catherine, la mère
Je n’en peux plus de ces réunions de famille. Je dois toujours m’occuper de tout. Et Maman qui fait des caprices, en plus ! Vivement demain que je retrouve Pierre. Pierre, c’est mon collègue. Je l’aime beaucoup, mais je suis mariée…Justine, la petite-fille
Qu’est-ce qu’elle a, Mamie ? Je la trouve soucieuse. Les yeux dans le vague, elle soupire en caressant son petit chien. C’est certain, quelque chose cloche. Il faut que je lui parle !

Et si Justine perçait le secret de sa grand-mère ? Et si, dans cette histoire, chacune avait besoin de l’autre pour avancer, pardonner, et aimer ?

Le portrait de trois générations de femmes aux prises avec l’amour, la culpabilité et la possibilité du bonheur.

çacommencepar Sur le quai, un jeune couple peine à se détacher. Voilà de longues minutes que les deux amoureux se murmurent des mots doux. A les voir ainsi, une chose est certaine : c’est la première fois qu’ils seront éloignés l’un de l’autre.

cequejenaipensé Hier je vous parlais de ma première lecture signée Sonia Dagotor Sortez-moi de là !. J’ai continué ma découverte de l’autrice avec son roman inédit Ceux qui s’aiment finissent toujours par se retrouver. Et même si j’avais passé un très bon moment avec Maddie, j’ai préféré ce qui se dégage de ce roman-ci. Une ambiance plus mystérieuse mais toujours avec l’humour qui caractérise le style de l’autrice.

Dans ce nouveau roman, on fait la connaissance de trois femmes : la grand-mère Liliane, la mère, Catherine et la petite-fille, Justine. Trois générations, trois femmes aux caractères différents, trois histoires d’amour différentes…

Regardez-la avec ses yeux implorants, elle cherche à percer mon secret. Mais il n’est pas question que je lui dise quoi que ce soit. Ce n’est pas à mon âge que je vais commencer à me confier, encore moins à ma petite-fille. Ce qui m’arrive n’est pas banal. Ma propre fille pourrait me faire interner si elle l’apprenait.
J’inspire profondément, ce qui n’échappe pas à Justine. J’essaie de focaliser mon attention sur Lou, mon arrière-petite-fille. Elle est mignonne. Je n’imaginais pas connaître cette nouvelle génération. C’est un cadeau que m’a fait la vie. Je ne suis pas une vieille croûte non plus, j’ai soixante-dix-huit ans. Pourtant je sens que je fatigue. Je dors très mal, depuis quelque temps. De vieux démons viennent me rendre visite pendant mon sommeil. Ah, la vieillerie, c’est moche…

Justine est beaucoup plus proche de sa grand-mère que de sa mère. Elles ont toutes deux une complicité, un amour très fusionnel. Entre Justine et sa mère, l’amour est là mais ne se dit pas, ne se démontre pas. Justine sent qu’il y a quelque chose qui ne va pas chez sa grand-mère. Elle décide alors de se réfugier chez celle-ci pendant quelques jours (et ça lui permettra de fuir la relation amoureuse peu satisfaisante qu’elle vit à ce moment-là). Et Justine se révèle être quelqu’un de très observateur et intuitif. En effet, depuis quelques temps sa grand-mère fait des cauchemars. Liliane va alors lui confier qu’elle a aimé passionnément un homme, et cet homme n’était pas son grand-père. Ils se sont quittés sur le quai d’une gare, elle l’a attendu mais n’a plus jamais eu de ses nouvelles. Juju va prendre cette histoire très à cœur et décide grâce aux réseaux sociaux de retrouver la trace de cet amour de jeunesse.
Mais il n’y a pas que les histoires d’amour de Justine et Liliane qui nous sont racontés ici. Catherine, la mère de Justine, vit aussi un moment délicat. En effet, depuis quelques temps elle a lié des liens d’amitié très fort avec un collègue, une amitié qui se transforme en sentiment passionnel. Mais elle lutte car elle est mariée. Mais elle n’est pas heureuse dans sa vie de coupable, elle est loin d’être une femme comblée et son mari ne fait plus attention à elle. Cette situation la travaille beaucoup, et elle s’étiole petit à petit.

Je t’ai élevée en t’inculquant les compromis et la résilience parce que j’ai moi-même été élevée comme ça. Il faut que je t’avoue quelque chose : quand j’ai épousé ton père, c’est à un autre que je pensais. Je n’en ai jamais rien dit à personne, parce que c’était mal et immoral, mais c’était le cas. Je m’en suis longtemps voulu même … et j’ai mis du temps à guérir. Je ne veux pas que tu vives la même chose. Cela te rongera. Il vaut mieux avoir des remords que des regrets, crois-moi !

Ces trois femmes sont chacune à un tournant de leur vie sentimentale. Elles ont besoin de bonheur mais aussi de se réaliser en tant que femme. On va assister à la création de cet équilibre les menant à un bonheur possible. Trois femmes fortes et fragiles à la fois, trois femmes qui ont droit à leur part d’amour et de bonheur. Je ne saurai dire laquelle d’entre elle j’ai préféré car elles sont tour à tour émouvantes. Leurs histoires provoquent des émotions en nous (parfois des larmes). Et puis leurs histoires sont co-dépendantes. Elles vont s’entraider, se soutenir, avancer, pardonner et aimer. Ensemble. Et ils se pourraient bien qu’à la fin leur relation intergénérationnelle en ressorte plus forte, plus complice que jamais. 

J’ai eu un pincement au cœur en les quittant car j’ai fait partie virtuellement de ce trio pendant près de trois cent pages… L’autrice leur offre une fin douce que j’ai apprécié.

J’ai aimé, aussi, le clin d’œil que l’autrice glisse à son précédent roman (et d’après ce que j’ai pu lire il s’agit de quelque chose qu’on retrouve dans chacun de ses écrits) : on retrouve le chauffeur de taxi, qui avait accueilli chaleureusement Maddie de Sortez-moi de là !, qui cette fois s’occupera d’une de nos trois drôles de dame!

A noter la maquette choisie pour les deux romans de l’autrice est vraiment très sympas! J’aime beaucoup cette incrustation d’illustration dans une photographie. j’espère qu’ils garderont la même charte pour les titres suivants!

Trois portraits de femmes, trois générations, un point commun l’amour.

« Lorsque deux êtres se sont aimés très fort, quoi qu’il advienne, au bout du fil, ils se retrouvent encore. »

 

 

 

 

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